ORIGINE Québec | ![]() |
ANNEE 2009 | |
REALISATION
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Critique 5150, rue des Ormes | |||||||
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![]() Un petit avertissement s'impose : 5150, RUE DES ORMES fait partie de ces films où il est conseillé d'en savoir le moins possible afin d'en savourer au mieux la découverte. Cette mise en garde ne concerne pas un quelconque twist qui serait ici dévoilé mais porte sur l'originalité du métrage : une originalité qui repose sur la tournure des événements que nous allons étudier. Le conseil est donc de vous plonger dans cette production québécoise et d'en déguster chaque instant. Si vous aimez les pellicules qui semblent sortir de nulle part et qui se jouent des codes pré-établis, arrêtez tout de suite cette lecture. Sachez ![]() En revanche, si vous tenez à vous gâcher la surprise, vous pouvez continuer à suivre ces lignes. Pour commencer, le long-métrage peut être classé dans le « survival ». Un genre qu'il est bien difficile de renouveler tant il est balisé depuis les années 70/80, avec des œuvres tels que MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE ou HITCHER. Des classiques qui ont imposé un canevas maintenant galvaudé : des personnes ordinaires perdues dans un coin reculé et victimes des dangers environnants. Le but d'un « survival » est de remettre en question tous les acquis moraux des personnages, qui correspondent, par extension, à ceux du spectateur : on y voit les notions de solidarité et d'instinct de survie entrer en conflit. Pour 5150, RUE DES ORMES, l'appartenance à ce genre s'affirme dès le premier rebondissement : Yannick Bérubé se retrouve séquestré dans la maison des ![]() Toutefois, on peut lui concéder quelques grosses ficelles comme l'excès de curiosité de Yannick (qui lui vaut de se faire séquestrer) ou encore une transposition de l'image paternelle un peu malvenue et d'une utilité toute relative. Quoiqu'il en soit, Tessier réussit brillamment à dresser le portrait d'une famille atypique. Cette dernière repose sur des valeurs morales qui la crédibilisent ce qui la rend d'au ![]() A cela, on ajoute que Tessier s'ingénie à s'offrir des écarts de liberté avec le canevas qu'il s'est lui-même imposé : une intrigue donne naissance à des scènes oniriques inhabituelles dans le « survival ». Des écarts qui sont justifiés par cette volonté du cinéaste de vouloir projeter sur l'écran la vision du monde perçue par les personnages. Ces petites scènes sonnent comme l'affranchissement d'un genre : Tessier se montre comme un cinéaste qui se sert des rouages d'une structure ultra-codée pour le bien de son histoire et non esclave de cette même structure en se limitant aux seuls mécanismes de cette dernière. Très vite, 5150, RUE DES ORMES s'affirme en long-métrage des plus singuliers. La pellicule d'Eric Tessier s'apparente à un cousin éloigné des BANLIEUSARDS (THE BURBS) de Joe Dante ou de BLUE VELVET de David Lynch dans cette vision iconoclaste des quartiers pavillonnaires. Brillamment écrite, mise en scène et interprétée, cette petite rue des ormes a tout pour devenir une de ces petites perles dont la découverte sur grand écran constitue un des meilleures souvenirs de cinéphile.
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5150 Rue Des Ormes | DVD Zone 1 | 33.15 € |
5150 Rue Des Ormes | BLURAY Zone A | 39.65 € |
5150 Rue Des Ormes | DVD Zone 2 | 15 € |