ORIGINE Italie | ![]() |
ANNEE 1974 | |
REALISATION
| |
INTERPRETES
|
|
|||||||
Critique Amour libre | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() A peine débarqué sur l'île d'Emeraude, ainsi baptisée, Francesco fait la connaissance des principales figures locales de la population. Tout d'abord, Chavad, qui sera son guide et éventuellement son conseiller, puis Giuseppe, le prêtre, italien expatrié venu prêcher la foi dans ce prétendu coin de paradis. Et un paradis ne se conçoit pas sans des anges. Sur ce point, Francesco ne va pas tarder à en voir un, en la personne de la ravissante Janine. Il tombe amoureux de la belle indigène, évidemment, mais ne s'agirait-il pas d'un piège destiné à éloigner l'ingénieur de sa mission ? Avec seulement trois réalisations au compt ![]() En effet, nombreux sont les gens qui, connaissant la ravissante Indonésienne (née à Java en 1950), pensent que celle-ci commença sa carrière d'actrice (après avoir été top model) en 1975 dans le premier BLACK EMANUELLE, réalisé par Bitto Albertini. Eh bien non ! Un an auparavant, elle tournait donc dans cet obscur film de Pavoni, et qui ![]() Axé autour d'un triumvirat exotisme/sensualité/vaudou, AMOUR LIBRE rappelle certains films comme IL DIO SERPENTE/LA POSSEDEE DU VICE de Piero Vivarelli (1970) ou encore LE DIEU NOIR d'Osvaldo Civirani (1974), sans oublier les quelques œuvres érotiques tournées par Joe D'Amato dans la République Dominicaine au début des années 80 (notamment ORGASMO NERO, 1982). L'intrigue est parfaitement limpide, et l'on comprend très vite les intentions des habitants de l'île à l'égard du nouvel ingénieur : annihiler toute volonté chez lui d'accomplir sa mission, consistant à étudier le terrain pour l'ouverture prochaine d'une mine d'argent. Ainsi, les uns après les autres, les personnages principaux de l'intrigue vont s'évertuer à poser des bâtons dans les roues du jeune Francesco (Enzo Bottesini, vu dans SAFARI ![]() Malgré tout, cette pseudo-cabale ne conduit pas AMOUR LIBRE dans la voie du thriller. Le film demeure un petit film d'exploitation intégrant une dose d'érotisme (soft) dans un décor de carte postale (ici, l'archipel des Seychelles). Certaines scènes paraissent presque sortir d'un dépliant touristique, et la musique de Fabio Frizzi enfonce le clou dans cette intention. Le compositeur signe là une partition bien légère, aux antipodes de ses compositions futures pour Lucio Fulci. Bien que filmé sans réelle ambition, AMOUR LIBRE possède néanmoins certains atouts : le charme de ses actrices (Laura Gemser est souvent dévêtue, et Olga Bisera fait sa première apparition en « Lady Godiva »), quelques traits d'humour (le mariage des octogénaires), et une forme de dénonciation du progrès à outrance, le fait que la richesse engendrée par l'exploitation de la mine se fera au détriment de ses habitants, et mettra fin à leur bonheur. D'une certaine manière, donc, Pier Ludovico Pavoni a tourné un film écologique. Enfin, pas seulement, rassurez-vous, AMOUR LIBRE étant surtout destiné à s'ouvrir aux plaisirs de la sensualité. Et avec Laura Gemser comme hôtesse, il va de soi que cette mission-là arrivera à son terme.
|