ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 2006 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Black Christmas | |||||||
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![]() Transfuge de la série X-FILES (il fait partie des scénaristes à avoir bâti la fameuse mythologie du show), Glen Morgan n'a vraiment pas eu de chance en tant que réalisateur. Ecrivant toujours en binôme avec son compère James Wong, son premier essai à la caméra s'est soldé par un échec au box-office alors que le long-métrage, WILLARD, était d'une qualité satisfaisante. En revanche, son ami Wong réussit lui à enchaîner les petits succès avec la franchise DESTINATION FINALE, coécrite avec Morgan d'ailleurs. A travers ces longs-métrages, nous sentons une envie commune des deux cinéastes de revenir à une certaine forme d'horreur un peu désuète, mais plus sincère que la tendance actuelle de « remettre au goût du jour » les « classiques » des années 70 et 80 (MASQUE DE CIRE, AMYTIVILLE et prochainement VENDREDI 1 ![]() L'intérêt de ce film provient du simple fait moins conventionnel, donc plus attirant, qu'il attaque frontalement un mythe populaire dont les valeurs sont l'antithèse des films d'horreur. Dès les premiers instants, cette veille de Noël n'est plus une source de chaleur humaine, de joie et de bonheur, mais au contraire de terreur et de menace. C'est en effet la nuit où la surveillance se relâche comme l'atteste cette première scène dans la prison : tous les membres du personnel s'impatientent et se hâtent de finir leur ronde pour retrouver leur doux foyer. L'apparition du Père Noël est d'ailleurs saisissante à cet égard, filmée en contre-plongée décadrée qui le rend menaçant. Une note d'intention d'autant plus à souligner qu' ![]() Malheureusement, lorsque le cadre change au profit d'une association d'étudiantes (les fameuses sororités), on déplore une multiplication de sous-intrigues autour des adolescentes (personnages principaux du film) qui tire BLACK CHRISTMAS du côté des slashers classiques. C'est bien simple, aucune des protagonistes n'est attachante, l'intérêt de Morgan étant entièrement porté sur son tueur. En effet, l'histoire de ce dernier permet au réalisateur de détourner très vite le poncif « Noël, réunion familiale », puisque la tragédie qui a bouleversé sa vie a eu lieu lors de cette période. C'est ce drame qui donne naissance à un rituel gore : le tueur avale l'oeil arraché de ses victimes encore vivantes. Néanmoins, les meurtres s'enc ![]() Au delà de cette petite réserve scénaristique, les prises de vues de Morgan se révèlent audacieuses, voire souvent excessives. Il cultive ainsi les gros plans qui rendent inquiétants les objets les plus anodins, même si certains sont devenus des clichés. Ironiquement, l'original BLACK CHRISTMAS était le premier à avoir joué la carte du coup de téléphone terrifiant. Ainsi, si ces quelques minutes sont efficaces en elles-mêmes, ce point de vue transgressif a malheureusement du mal à trouver un écho dans le reste du métrage et, à l'inverse de WILLARD, nous avons du mal à adhérer au contexte du film. Néanmoins, grâce aux années pendant lesquelles Glen Morgan a oeuvré au sein des « X-Files », son slasher se démarque du tout-venant puisqu'il réussit là où les autres se vautrent : dans le gore. BLACK CHRISTMAS est donc loin du désastre annoncé (par son statut d'énième remake d'un classique des seventies) et se savoure en simple film d'horreur aux conventions plus populaires (les seventies tout de même) que la vague actuelle des « torture movies ». Un hommage en bonne et due forme de Morgan à un genre que l'on a tendance à oublier.
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