ORIGINE Grèce, France | ![]() |
ANNEE 2016 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Blind Sun | |||||||
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![]() De par le climat aride et de par la pauvreté qui s'y trouve, la représentation de la Grèce est ici comme pré-apocalyptique. Ashraf au début du film se fait interpeller par un policier, peu tolérant envers les étrangers, qui lui prend son visa. Alors que cette scène peut être la rencontre avec le mauvais flic, la faute à pas de chance, toutes les rencontres avec un quelconque représentant des ![]() Le climat du film est à plusieurs niveaux tendu du fait des frontières que l'on y trouve : entre nationalités, entre niveaux de vies, celles sociales, celle du territoire à défendre et celle de l'accessibilité à l'ea ![]() Ayant fuie son pays et beaucoup voyagé, on imagine Joyce A.Nashawati proche des thématiques qu'elle expose au protagoniste, par exemple le sentiment d'être étranger de là où on vit. L'aspect politique du film pourrait être plus mis en avant dans le film, surtout au vu de l'actualité, mais reste un fond et participe pleinement au mal-être du personnage. Sentant une présence étrangère dans la villa ![]() Après trois courts-métrages dont LE PARASOL et LA PERMISSION présentés aux Hallucinations Collectives, Joyce A.Nashawati présente son premier long-métrage à l'édition 2016 du festival. Dans la continuité de ses précédents films, l'atmosphère est très travaillée et envoûtante, à l'image du serpent que l'on y voit dans l'herbe, comme si celui-ci injectait du venin et dans le climat de l'histoire et dans l'esthétique formelle. BLIND SUN est une réussite sur le plan technique. La chaleur étouffante et écrasante du soleil est forte par la surexposition de l'image. Quant au son, dès que l'on est à l'extérieur de la villa, on entend constamment des bruits suggérant que le personnage principal est toujours suivi ou épié, accentuant la paranoïa. Et même quand on est dedans, il suffit d'ouvrir la porte pour ne plus se sentir seul. Un bruit d'hélicoptère par exemple résonne tout près pour signaler une manifestation invisible dont on ne saura rien. Très bon film d'atmosphère, BLIND SUN en tant que premier long-métrage est le début d'une prometteuse filmographie. On espère une bonne continuation pour le parcours de sa jeune réalisatrice Joyce A.Nashawati.
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