ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 1987 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Blood diner | |||||||
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![]() Attention, gros Z qui tâche en vue ! Avec BLOOD DINER, Jackie Kong réalise un remake à peine déguisé du BLOOD FEAST de Hershell Gordon Lewis (son titre de travail était d'ailleurs BLOOD FEAST 2). Pour rappel, BLOOD FEAST (1963, FÊTE SANGLANTE pour une antique VHS française, ORGIE SANGLANTE pour le titre de sortie belge), c'est l'irruption, au mitan des années '60, du gore dans le cinéma occidental, soit des films dont l'exposition du sang, des tripes et des morts atroces constitue la raison d'être. Venu du nudie, Hershell Gordon Lewis en est l'instigateur et le premier spécialiste. Le genre va rapidement faire florès et le bonheur des salles crapoteuses et d'un public en mal de sensations fortes. L'ère de la vidéo donnera par la suite un nouvel élan au cinéma gore. Ce qui nous amène à ce BLOOD DINER, tout petit « classique » de vidéothèque tombé en désuétude et exhumé par ![]() Micro budget, le gore est basique : les membres amputés viennent clairement de mannequins d'étalage. Nous sommes au Grand Guignol. Mais rien de dérangeant ici puisque le BLOOD FEAST de Lewis devait lui aussi se contenter, pour les mêmes raisons de budget famélique, d'effets rudimentaires. La filiation en ressort au contraire renforcée. BLOOD DINER est un remake-suite. La similarité des ![]() Les années '80 n'étant plus les années '60, les deux films se différencient aussi par leur quota de nudité. Hershell Gordon Lewis a débuté dans le nudie, on l'a dit. Il y a toujours eu un rapport évident entre cinéma d'horreur et érotisme, notamment parce qu ![]() L'intrigue est basique et son déroulement sans importances. BLOOD DINER procède plus par un collage de vignettes vaguement reliées entre elles. Certaines séquences sont purement gratuites, telle celle qui voit un des neveux affronter un champion de catch nazi. La mise en scène est fonctionnelle, la direction d'acteur privilégie le cabotinage, la direction artistique ancre le film au cœur des années '80. Bref, BLOOD DINER appartient à une époque révolue et avait disparu avec elle jusqu'à sa redécouverte par l'Etrange Festival. Revu 25 ans plus tard, le film se pare de la patine de l'époque. Comme bien d'autres spectacles, il fonctionne aujourd'hui comme une curiosité, un témoignage d'un autre temps et garde une certaine capacité à nous distraire. On ne peut guère lui concéder plus. La version projetée à l'Etrange Festival était doublée en français, ce qui normalement fait fuir tout cinéphile endurci mais ajoute ici au contraire une saveur supplémentaire au ragout. Les doubleurs, conscients de la portée exacte de l'œuvre s'en donnent à cœur joie dans la vulgarité et la grossièreté : « et n'oublie pas de me ramener le foie et les poumons de deux salopes », « chers citoyens, ici une annonce de la police : un maniaque erre dans la ville, une hache à la main, ses parties génitales dans l'autre », « je suis mort parce que j'ai trempé ma bite chez les petits chanteurs à la gueule de bois »... l'outrance verbale est de mise, pour notre plus grand plaisir. Au final, BLOOD DINER est un film mineur, mais qui se laisse regarder. Son esthétique et son traitement le confinent clairement aux années '80, dans le segment des films désargentés pour adolescents. Si vos gouts vous portent sur ce cinéma-là, si vous vous intéressez à tout ce qui se rapporte à Hershell Gordon Lewis, ou si vous cherchez un film stupide pour une pizza party du samedi soir, BLOOD DINER fera le boulot. Retrouvez notre couverture de l'Etrange festival 2013.
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