ORIGINE Italie | ![]() |
ANNEE 1987 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Body Count | |||||
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![]() Ruggero Deodato, dans l'énorme interview que lui a consacrée Nocturno, ne semble pas porter BODYCOUNT dans son coeur. A ses yeux, face à un film aussi peu personnel, le réalisateur doit simplement livrer un travail technique aussi bon que possible. Ce psycho-killer au scénario-type tout à fait léger ne peut posséder quelque éclat que dans sa mise en scène. Que « Monsieur Cannibal » soit rassuré ! C'est d'une main très sûre et d'une efficacité redoutable qu'il a signé ce qui reste l'un des très bons psycho-killers des années 80, largement à la hauteur des meilleurs films américains du genre. Ce fut même l'un des rares sous-produits italiens à trouver alors grâce aux yeux de la critique spéc ![]() BODYCOUNT a tout d'un vrai psycho-killer américain, à commencer par ses décors naturels sur lesquels s'extasie à juste titre Deodato. Incroyable de penser que le film n'a pas été tourné sur place, aux U.S.A, tant le paysage fait couleur locale ! A part peut-être, et sauf erreur, une petite cascade italienne qui évoquera quelque souvenir aux amateurs de peplum et de western spaghetti. Seule la dynamique musique de Claudio Simonetti évoque les grandes heures de Argento et donne une connotation giallo au film. Peut-être aussi le sadisme de certaines mises à mort et la longue « corrida » pleine de tension qui prépare celles-ci. Une certaine esthétique dans les jeux de lames, aussi (un visage reflété sur l'acier). Ce n'était ni la première ![]() BODYCOUNT ne brille pas par l'originalité de son scénario, cosigné Alessandro Capone (amoureux de l'horreur américaine qui fit le bon WITCHES) et Dardano Sacchetti. Notons néanmoins la bo ![]() Parmi un casting de jeunots aussi inconnus que fâlots, on a la joie de retrouver Mimsy Farmer (4 MOUCHES DE VELOURS GRIS, quand même !) et David Hess (habitué des rôles de sadique depuis LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE). Répondent aussi présents Ivan Rassimov (ex pistolero made in Italy passé aux films de cannibales), l'excellent John Steiner (le big bad boy des CROC-BLANC) et Charles Napier, sacrée trogne de la (vraie) série B américaine. Un psycho-killer se juge avant tout par la présence physique de son tueur et l'intérêt de ses meurtres. Si le tueur est ici bien peu terrifiant visuellement (ce masque de vieille femme ! heureusement que Deodato, très intelligemment, le montre moins que ses lames), les meurtres sont parfaits. Ils sont gore et violents (l'un ne va pas forcément avec l'autre), toujours précédés par des scènes « de peur » qui fonctionnent impeccablement. Les coups font souvent mal (un poignard planté dans une main, par exemple) et l'on est partie prenante avec les victimes, dont on partage la trouille bleue. Dernier bon point : BODYCOUNT est sufisamment haletant pour que, frappé d'ennui, le spectateur ne passe pas le temps... à compter les cadavres !
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