
BONE SNATCHER n'est pas seulement un produit ciblé pour le marché de la vidéo, il a directement été tourné en vidéo. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Le problème est que, même à la maison, le grain vidéo, c'est quand même moins bien que le grain cinéma. De plus, et ce n'est pas fait pour arranger les choses, BONE SNATCHER n'innove jamais et les auteurs nous livrent un film ni bon, ni mauvais, moyen sans plus et c'est tout.
Une équipe débarque dans le désert de Namibie. Ils sont à la recherche d'un petit groupe d'hommes. Ils retrouvent rapidement leurs restes, c'est-à-dire leurs os parfaitement nettoyés. Des traces de pas mènent dans les dunes, ils partent aux trousses de celui qu'il supputent être l'assassin. Bien sûr, comme il s'agit d'un film fantastique, ils sont loin d'imaginer ce qu'ils vont découvrir en s'enfonçant dans le désert.
BONE SNATCHER est un petit film fantastique dont la seule ambition est de combler le temps. Réalisé et visionné sans passion, on ne peut pas non plus dire que l'on s'y ennuie. Les événements qui défilent sur l'écran ne sont pas vraiment intéressants mais pas irritants non plus. BONE SNATCHER est un film qui « passe le temps » comme dirait l'autre et rien de plus...
Dans le genre « téléfilm du câble », BONE SNATCHER est plutôt bien fichu. Les effets sont rares mais corrects et les personnages caricaturaux plutôt sympas. Malgré tout, on reste quelque peu déçu car l'idée centrale aurait sans doute mérité un bien meilleur traitement. On pense au VIRUS avec Jamie Lee Curtis pour le côté glauque d'une créature composée de cadavres. L'idée reste fascinante, mais le réalisateur, sorte de fonctionnaire du cinéma, ne fait que le minimum syndical et se garde bien d'explorer plus avant toutes les possibilités offertes par le scénario.
Avec un tel scénario, un tel cadre (le désert !), BONE SNATCHER aurait dû être un petit produit de série B bien calibré dans le genre couillu et jouissif. A la place, on a un truc mou du genou et la raison n'en est pas l'incompétence du réalisateur mais plutôt sa fainéantise.