ORIGINE France, Japon | ![]() |
ANNEE 1979 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Collections privées | |||||||
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![]() Son segment, « L'île aux sirènes », met en valeur la plastique de Laura Gemser, une belle métisse qui, après une apparition furtive dans EMMANUELLE 2 joua dans une douzaine de décalques italiens du métrage de Just Jaeckin en incarnant Emanuelle (ou « Black Emmanuelle ») pour Joe d'Amato puis Bruno Mattéi. Visiblement peu rancunier de cette exploitation du personnage qui lui valu la célébrité, Jus ![]() Photographié avec beaucoup de soin, ce sketch privilégie la belle image, jouant de la lumière caressant les corps dénudés des actrices dans un environnement exotique paradisiaque. Soutenue par la musique efficace de Pierre Bachelet (qui rempile après ses compositions pour EMMANUELLE), l'intrigue évolue doucement vers une chute prévisible mais sympathique flirtant avec le cinéma d'horreur. Un segment sans prétention, à l'érotisme très papier glacé, mais non dénué d'humour, qui se suit plutôt agréablement. Shuji Terrayama (ensuite réalisateur des FRUITS DE LA PASSION, une adaptation d'Histoire d'O avec Klaus Kinski) se charge pour sa part du second épisode de cette anthologie, intitulé « Glass Labyrinth ». Le scénario, complexe, semble trop riche pour la durée ![]() ![]() Le réputé Walerian Borowczyk (INTERIEUR D'UN COUVENT, LA BÊTE, CONTES IMMORAUX...) clôt cette anthologie avec « L'armoire », adapté d'une nouvelle de Maupassant. L'intrigue, située dans le Paris du XIXème siècle, tourne autour d'un gentleman déprimé offrant une forte somme d'argent à une prostituée pour passer toute une nuit à ses côtés. Le secret que la jeune femme dissimule dans une armoire va obliger le gentleman à la considérer autrement que comme une simple « distraction ». Borowczyk livre ici un petit sketch intéressant, quasiment dénué du moindre érotisme en dépit du sujet abordé, basé sur les dialogues et la confrontation entre deux mondes opposés, celui de l'homme de la haute société déprimé et celui de la prostituée tentant de survivre. Plus intéressé par la critique sociale et la psychologie de ses personnages que par les aspects « sexy » de l'intrigue, le cinéaste maintient cependant l'intérêt par la qualité de sa photographie et la performance très convaincante de ses interprètes. Si les trois sketches ont finalement très peu en commun (seul le premier semble posséder une véritable intention érotique, tempérée par un final versant dans l'horreur) et dénotent les intentions très différentes des cinéastes (Jaeckin joue la carte de l'exploitation tandis que Terrayama se drape sous le couvert de l'art et Borowczyk parait surtout intéressé par la critique sociale), COLLECTIONS PRIVEES démontre toutefois la science de la caméra des trois metteurs en scène qui, tous, livrent des images splendides à la photographie sans défaut. Inégal, comme la plupart des anthologies à sketches, COLLECTIONS PRIVEES s'avère en définitive très peu érotique en dépit des sujets abordés et de la présence derrière la caméra de trois spécialistes du genre. Toutefois, le film se suit sans déplaisir et saura intéresser les cinéphiles plus portés sur les belles images soignées que sur la pure « sexploitation ».
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Collections Privées | DVD Toutes zones | 17.50 € |
Private Collections | DVD Zone 1 | 32.50 € |