ORIGINE Québec | ![]() |
ANNEE 2008 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Coming home | |||||||
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![]() COMING HOME est un court-métra ![]() Le court-métrage d'Eric Falardeau ne dépasse pas le quart d'heure. Cette durée courte permet au film de sortir des sentiers battus sans que l'ennui s'installe en n'axant pas le déroulement du récit sur l'histoire de vengeance en elle-même. Trois parties différentes, si l'on excepte le générique et ses pistes d'interprétation, se détachent dans l'œuvre et marquent à chaque fois dans le cours du récit le passage à un nouvel état. La première partie est caractérisée par le voyage en voiture et se constitue de plans longs sur les vis ![]() La scène centrale est violente et rapide puisqu'il s'agit du moment où le meurtre est commis. Sa courte durée précipite l'action et l'on se retrouve obligé de la subir sans même prendre le temps de souffler. Elle joue un rô ![]() La partie finale peut dès lors déployer toutes les obsessions d'Eric Falardeau dans laquelle il met en scène graphiquement l'expression d'un remords profond et ineffaçable. L'homme est prostré, son regard tend inéluctablement vers le sol, l'espace semble se refermer autour de lui et une douleur palpable se fait sentir. Il se frotte rageusement les mains, dans une attitude aussi énergique que désespérée comme pour en nettoyer les salissures du meurtre qu'elles viennent de commettre, comme pour en enlever toute trace de responsabilité. Sauf qu'ici le sang du meurtre ne s'enlève pas, il afflue comme pour mieux signifier la douleur du moment, et les contradictions qui culminent à l'intérieur du personnage. D'une autre manière l'utilisation du sang semble faire un écho à PURGATORY (autre film du réalisateur) où l'irruption soudaine du gore ne sert pas à livrer un propos réaliste ou un propos plus humoristique, seulement révéler l'intériorité et la douleur des personnages. COMING HOME est donc un titre frais, accueillant au regard de ce qui se passe ensuite. Le cinéma très calculé d'Eric Falardeau sort des sentiers battus pour livrer une véritable réflexion sur l'individu. Il parvient mieux encore à se dégager des références esthétiques parfois trop présentes de PURGATORY (le cinéma de Cronenberg en premier lieu) pour livrer ici un « film-expérience » original et singulier. Cliquez ici pour voir le court-métrage
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