ORIGINE Italie | ![]() |
ANNEE 1976 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Comme des chien enragés | |||||
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![]() Après s'être quelque peu attardé dans la comédie et la pochade érotico-c ![]() S'inscrivant parfaitement dans le contexte socio-politique de l'Italie de l'époque, le film met en avant des thématiques, certes attendues (pour ne pas dire vendeuses), comme celle d'une bourgeoisie parasite et prédatrice, le dévoiement des mentalités et des mœurs ainsi que la perversion croissante et la fuite en avant de la jeunesse. Ce qui fait que l'on est rapidement tenté de le comparer à d'autres œuvres de la même période qui arpentent les mêmes voies et que l'on finirait volontiers par le situer à la croisée de MILANO ODIA : LA POLIZIA NON PUO SPARARE et de SAN BABILA ORE 20 : UN DELITTO INUTILE, qui le précèdent (de quelques mois seulement pour l ![]() Néanmoins on perçoit vite que Imperoli ne possède pas la maîtrise du genre et le brio dans la réalisation d'un Umberto Lenzi et que sa préoccupation n'est pas de se positionner en tant qu'auteur, à l'instar de Carlo Lizzani. C'est bel et bien d'un pur produit bis dont il nous gratifie en définitive. Mais pour tout amateur de policier ouvertement déviant et racoleur, cela n'a bien entendu rien de péjoratif ou de condescendant. À MILANO ODIA... COME CANI ARRABBIATI emprunte sa violence outrancière, son équipée sanglante et son crescendo dans l'abjection. On trouve d'ailleurs dans les deux une scène où un couple est sévèrement et complaisamment malmené, mais Mario Imperoli décide d'enfoncer le clou un petit peu plus loin (sans jeu de mot salace...) que Lenzi (ce qui est déjà assez dur) en achevant la sienne par une pénétration au fusil de chasse. Pour ce qui est de SAN BABILA... ![]() À la fin du métrage Mario Imperoli se permet tout de même de nous asséner une note de nihilisme, certes politiquement très incorrecte, au travers d'un petit texte sentencieux qui met en avant une amorce de vision désabusée en diable de sa part, et certainement aussi la conscience et la volonté de passablement jouer avec certains bas instincts de ses spectateurs. Ce que par ailleurs la bande annonce originale du film laisse déjà parfaitement entendre. Pour le reste, le réalisateur, s'applique consciencieusement à inscrire son métrage dans le processus largement éprouvé de l'exploitation en accumulant les scènes de nu et d'érotisme, au demeurant greffées de manière relativement gratuite dans le scénario pour certaines. Mais qui lui reprochera de nous dévoiler à l'envi l'anatomie de Paola Senatore ou celle de Annarita Grapputo ? On sait bien ou on a mis les pieds, après tout. C'est en résumé un vrai plaisir de découvrir COME CANI ARRABIATI, petit poliziottesco teigneux et décomplexé ; à regarder comme un bon vigilante, la tête suffisamment froide et avec toute la distance nécessaire, si on ne veut pas finir comme un con dans une soirée mondaine à faire un carnage...
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