ORIGINE Américain | ![]() |
ANNEE 2015 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Cooties | |||||||
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![]() Original dans sa forme autant que dans ses choix de mise en scène, COOTIES est une comédie horrifique totalement dans la veine d'un THE VOICES. C'est-à-dire, délirant, drôle, un brin cynique... et totalement irrévérencieux dans un paysage cinématographique où le film d'horreur destiné à la salle de cinéma est propret, suivant les lignes toutes tracées des succès précédents, type ANNABELLE ou bien OUIJA. Il est vrai qu'un postulat de départ comme celui de COOTIES, à savoir des zombies-enfants, promet d'être généreux. Prometteur dans l'idée, mais qu'en est-il dans les faits ? Derrière la caméra, on retrouve deux débutants, Cary Murnion et Jonathan M ![]() Suivant le schéma tracé par S ![]() Côté humour, le film nous en donne pour notre argent : les élèves torturent leurs professeurs avec une joie vicieuse. Une prof explique gentiment comment fonctionne son alarme anti-viol tout en se plaignant qu'on ne la laisse pas porter d'arme à feu. Le prof de sport s'avère incapable de marquer un panier. Le spectateur fait mê ![]() Bien sûr, comme dans tout film de zombie, derrière les vannes et les personnages stéréotypés se cache une satire sociale. Ainsi, les enfants sont décrits comme des monstres d'égoïsme alimenté par des parents les ignorant passablement et des professeurs incapables de communiquer avec eux normalement. Si la critique de l'enfant roi est là, ce sont définitivement les adultes qui sont jugés coupables ! En effet, aucun des adultes n'est capable de regarder ne serait-ce qu'un instant, les enfants. Tous font preuve d'un incroyable égoïsme. L'infection aurait pu être endiguée au début de la contamination si les adultes avaient compris ce qui se passait. Pour cela encore aurait-il fallu regarder attentivement les enfants, chose que les professeurs, et encore moins les parents, ont faite ! Dès lors, il est nullement étonnant que le virus se propageât aussi rapidement, comme une sorte de sentence divine, de punition implacable envers un monde trop égocentrique pour mériter d'exister. Cependant, au-delà de la critique sociale, il y a également celle de l'alimentation industrielle et en particulier de l'élevage en batterie. En effet, l'origine du virus se situe dans des nuggets, ce qui rend le sujet du film plus drôle encore : attention à la volaille tueuse ! Il ne faut naturellement pas s'attendre à des poulets prenant d'assaut la ville, en réalité COOTIES sait se montrer subtil. Mais les poulets contaminent néanmoins les enfants, les transformant en l'arme la plus parfaite au monde car qui s'inquiète d'un enfant ? En somme, c'est un film de vengeance, vengeance de poulet, mais aussi vengeance d'enfants. Terriblement drôle, mordant, efficace et original, COOTIES est une réussite. Sous ses couleurs vives et sa mise en scène pétaradante se cache un film comme les années 80 en produisaient à la pelle et qu'on croyait quasiment disparus, un de ces films qui nous fait passer de très bons moments.
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