ORIGINE Etats-Unis | ![]() |
ANNEE 1958 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Curse of the Faceless Man | |||||||
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![]() ![]() CURSE OF THE FACELESS MAN est une série B disposant d'un très petit budget mais réalisée avec savoir faire grâce au talent indéniable d'Edward L. Cahn (1899-1963). Ce cinéaste fut particulièrement prolifique puisqu'il réalisa sur trois décennies (entre 1931 et 1962) un peu plus de cent vingt films, dont une moitié de courts métrages durant sa première partie de carrière. Il a tourné des films d'action, des polars, des westerns, mais l'homme va surtout se faire connaître, au cours des années cinquante, pour ses œuvres fantastiques, alternant films d'horreur et de science-fiction à un rythme effréné. Ainsi vont se succéder toute une série de classiques (de séries B, entendons-nous bien), parmi lesquels CREATURE OF THE ATOM BRAIN (1955), THE SHE-CREATURE (1956), VOODOO WOMAN (1957), IT ! THE TERROR FROM BEYOND SPACE (1958), INVISIBLE INVADERS (1959 - très fauché, celui-ci, avec la présence du gran ![]() Edward L. Cahn propose, avec CURSE OF THE FACELESS MAN, une version alternative du thème de la momie. Il met en scène une créature, en effet, dont les caractéristiques et les motivations sont calquées sur le célèbre monstre issu de la mythologie égyptienne. Qui plus est, il va reconnaître en la fiancée du héros (l'un des scientifiques) celle qui fut son aimée avant la destruction de Pompéi. On le voit, ce scénario est en partie emprunté à LA MOMIE de Karl Freund (1932), dans lequel Imhotep, campé par Boris Karloff, tombait amoureux de la fille du gouverneur, qui était le sosie de la princesse Ank-Sou-Namun. Un thème que la célèbre firme Hammer reprendra à sa tour, avec notamment LA MALEDICTION DES PHARAONS en 1959. Evidemment, on ne trouve pas de Boris Karloff, de Christopher Lee ou de Peter Cushing au générique de CURSE OF THE FACELESS MAN, mais ![]() Toutefois, on trouve quand même un nom familier au sein du casting, puisque le héros du film est campé par un certain Richard Anderson. Si on a pu voir l'acteur dans PLANETE INTERDITE et LES SENTIERS DE LA GLOIRE, entre autres, il reste avant tout connu pour son interprétation d'Oscar Goldman dans les deux séries TV mythiques que furent L'HOMME QUI VALAIT 3 MILLIARDS et SUPER JAIMIE. Notons enfin que la musique a été composée par un certain Gerald Fried. Il est responsable des bandes originales des premiers grands succès de Stanley Kubrick : LE BAISER DU TUEUR, L'ULTIME RAZZIA et LES SENTIERS DE LA GLOIRE. Si Gerald Fried a œuvré pour le cinéma d'auteur (Kubrick, donc, mais aussi Robert Aldrich avec PAS D'ORCHIDEES POUR MISS BLANDICH), il livrera également, et régulièrement, des bandes originales pour un cinéma plus populaire, collaborant pour Roger Corman, par exemple (MITRAILLETTE KELLY) ou encore Albert Band (J'ENTERRE LES VIVANTS). Pour CURSE OF THE FACELESS MAN, le compositeur livre une partition classique, à l'ambiance martiale rappelant par moments l'imagerie du péplum. Comme dans beaucoup de films fantastiques américains de cette époque, le spectateur devra composer à intervalles réguliers avec une voix-off expliquant certains événements à venir, ou permettant de remédier à quelques ellipses liées à la modestie du budget alloué au film. Edward L. Cahn, s'il ne fait guère preuve d'originalité, propose néanmoins une variation intéressante sur le thème de la momie, suffisamment distrayante pour retenir l'attention.
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Curse Of The Faceless Man | DVD Zone 1 | 16.18 € |
Curse Of The Faceless Man | DVD Toutes zones | 21.50 € |