ORIGINE France | ![]() |
ANNEE 2011 | |
REALISATION
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Critique Die die my darling | |||||||
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![]() Après deux collaborations successives avec Christophe Robin pour BLACKARIA et LAST CARESS, François Gaillard décide de s'amuser en solo le temps d'un court métrage dont quelques images nous avaient été dévoilées au dernier festival de Cannes. De bout en bout, le film est un hommage décomplexé aux films d'action et au style japonais. Les combats sont extrêmement efficaces et assez violents, les répliques sentent bon la parodie - misogynie excessive du patron de la boîte de nuit, filles ultra-sexy, etc. - tout est là pour répondre à la définition de ce qu'avec LAST CARESS les auteurs ont inventé : le « glam-gore », appellation originale pour dé ![]() En cela, l'histoire se limite à cette revanche et les douze minutes ne sont prétexte, pour notre plus grand plaisir, qu'à accumuler des détails issus du cinéma d'exploitation. Ce qui frappe au premier abord, ce sont les looks des personnages qui semblent symboliser des figures issues de genres différents. S'ils auraient pu être un peu plus affirmés pour certains - qu'on a tendance à confondre - , l'héroïne fait penser par son apparence à la femme fatale et castratrice que l'on peut retrouver dans un certain nombre de 'rape and revenge' et son ennemie la plus redoutable a le look d'une servante nazie qui semble tout droit sortie d'un fantasme fétichiste de la nazi-exploitation : costume de cuir, armes en tout genre et poitrine opulente sont au rendez-vous. Si tous ces éléments ne font pas une œuvre très originale dans ![]() Toutefois, dans ce film, la musique est plus moderne. Continuant sa ![]() Cependant, au-delà de ce plaisir de cinéphile, le film déçoit un peu par son côté pas assez abouti. Une violence plus radicale sans virer dans le grand-guignol aurait peut-être été la bienvenue, et parfois une stylisation plus poussée aurait mieux permis de coller à certains dérapages graphiques présents dans le cinéma japonais. La courte durée du film, en plus, permettait d'exploiter ces éléments sans que cela nuise au rythme du film. Enfin, l'aspect jovial du film qui ressort très bien rencontre peut-être un peu trop vite ses limites. LAST CARESS en comparaison, s'il faisait rire par moment ou était assez déjanté à d'autres, gardait une certaine rigueur avec des moments plus sérieux caractéristiques du genre auquel il faisait référence. Mais loin de desservir DIE DIE MY DARLING, ces défauts sont une invitation à aller encore plus loin dans ce type de film, à mieux doser certains effets ou encore à être plus radical. Au fond, c'est ce mélange de thèmes basiques - sexe et violence - et d'effets de style cinématographiques qui rend le résultat à la fois amusant et hors norme. La multiplication des effets de style serait peut-être une voie à explorer pour livrer quelque chose qui soit encore plus atypique mais tout aussi jouissif. Cela ne retire en rien la réussite du film à transmettre sa bonne humeur et à être très divertissant. Cliquez ici pour voir le court-métrage
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