ORIGINE Pakistan | ![]() |
ANNEE 1967 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Dracula au Pakistan | |||||||
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![]() L'histoire même de DRACULA A PAKISTAN ne réserve presque aucune surprise pour quiconque a déjà vu le DRACULA des studios Hammer. Même si tourné en noir et blanc, DRACULA A PAKISTAN est p ![]() Néanmoins le Dracula version Lollywood n'est pas complètement sans surprise, surtout pour un public occidental. Lorsqu'Aqil Harker approche le château du professeur Tabini sur la mélodie de La Cucaracha, le spectateur est pris par le pressentiment de s'aventurer sur un territoire nouveau. Une fois que la femme-vampire séduit Aqil Harker en faisant une danse exotique, ce pressentiment devient certitude. Finalement, en interrompant l'intrigue pour une scène occasionnelle de chanson et de danse, Lollywood ancre sa proximité avec Bollywood, et donne à une audience occidentale une approche différente (voire nouvelle, même si ce film est vieu ![]() Somme toute, DRACULA A PAKISTAN s'avère être un effort assez solide. Khwaja Sarfraz se montre être un réalisateur compétent, même s'il reste assez classique dans son approche. Les paysages et bâtiments sont bien mis en scène. Ils peuvent même déconcerter l'un ou l'autre fan en offrant un mythe classique et en le positionnant dans un écrin tout à fait exotique. Ce sont néanmoins des observations plus que des soucis, et on s'habitue très vite à ces aspects inhabituels. Par contre, les intérieurs se conforment à nos canons et on a droit à tous les locaux qu'on s'attend à voir dans un film d'horreur gothique, des corridors mal éclairés jusqu'à la cave contenant les cercueils. Alors que les acteurs semblent tout d'abord un peu mal à l'aise, leur performance devient plus assurée par la suite. La seconde partie e ![]() En outre, il est à noter que les numéros de danse et de chant, loin d'être des distractions, sont assez agréables à regarder et à écouter. Et ils n'atténuent en rien un sentiment de terreur qui de toute façon n'est pas forcément présent dans ce film. D'un côté, l'histoire même est trop connue pour effrayer. Et de l'autre côté, même si l'équipe a attaqué cette entreprise avec un enthousiasme apparent, l'expérience pour gérer un tel sujet leur fait défaut. Ainsi, ils s'en sont tenus à des méthodes testées et prouvées sans rien innover. Ceci s'étend à la musique pendant les scènes d'atmosphère qui semble avoir été « empruntée » au DRACULA des studios Hammer, parmi d'autres sources. DRACULA A PAKISTAN est donc loin d'être un classique du genre, mais reste une curiosité qui devrait être vue par les amateurs et les aventureux au moins une fois. En effet, le prologue même ainsi que l'origine du vampire ne semblent exister que pour faciliter la compréhension à un public ignorant la légende du vampire. De plus, il a été éliminé toute allusion religieuse qui aurait pu choquer un public musulman. Après avoir laissé passer le film, l'office de censure rédigeait apparemment une lettre destinée aux maisons de production interdisant toute mise en chantier d'un autre film d'horreur. Ainsi, on peut dire que grâce à l'office de censure local, DRACULA A PAKISTAN devient le dernier film d'horreur réalisé au Pakistan, tout un symbole.
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Dracula Au Pakistan | DVD Zone 2 | 10 € |