ORIGINE Etats-Unis | ![]() |
ANNEE 1962 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Dungeon of Harrow | |||||||
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![]() ![]() Pat Boyette (1923-2000), après une carrière de journaliste à la radio, devînt par la suite un brillant dessinateur de comics au milieu des années '50. Il travailla pour la célèbre firme DC Comics en maintes occasions et œuvra également dans des BD renommées parmi lesquelles on peut citer Flash Gordon, The Phantom ou encore Jungle Jim. A la fin des années '60 et au début des années '70, Boyette se fît aussi connaître des fans de la BD horrifique grâce à ses travaux dans les revues Creepy et Eery. L'ambiance de ces bandes dessinées, teintée d'horreur gothique, on la trouvait déjà dans son film DUNGEON OF HARROW, deuxième des trois longs métrages que réalisera Pat Boyette au début des sixties. Point commun de ces trois œuvres tombées quasiment dans l'anon ![]() A la vision de DUNGEON OF HARROW, le spectateur est amené à penser que le film va s'apparenter à un succédané des CHASSES DU COMTE ZAROFF, le chef d'œuvre de Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel tourné trente ans plus tôt. Mais en fait, il n'en est rien, et le film se teinte rapidement d'une atmosphère gothique, dans un huis-clos (la majeure partie de l'action se déroule dans quelques pièces du château) où le maître des lieux, affublé maladroitement du patronyme du Marquis de Sade (alors que rien dans DUNGEON OF HARROW ne respire son œuvre), semble victime d'une malédiction. Dans l'ensemble, le film souffre du jeu de ses interprètes, trop académique ou outrancier, e ![]() La suite ne tient malheureusement pas les quelques espoirs entrevus, la faute aux raisons évoquées plus haut et au fait que le film s'étire péniblement pour atteindre quatre vingt dix minutes là où soixante auraient largement suffi pour faire le tour de la question. Fort heureusement, l'expérience acquise par Boyette en tant que dessinateur sauve la mise par intermittences, et le spectateur est convié à se promener dans les couloirs inquiétants et labyrinthiques du château, dont les candélabres et les toiles d'araignées laissent planer une menace à tout instant. Ainsi, la demi-douzaine de protagonistes égarés dans ce dédale de pièces sombres parvient à maintenir son public en éveil, et l'attente à connaître les ressorts de la malédiction suffit à garantir un minimum de suspense. Le travail sur la lumière et les couleurs accentue l'atmosphère de folie et de décrépitude qui règne dans le film. Un effort qui compense en partie seulement le rythme particulièrement lent de DUNGEON OF HARROW, où les tirades des protagonistes paraissent s'étirer à l'infini. La fin sera toutefois en mesure de plaire aux amateurs de cinéma gothique, et la vision de la main décharnée de la Comtesse de Sade, tentant d'ouvrir la porte de son cachot, peut être considérée comme un moment fort du film.
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The Dungeon Of Harrow / Death By Invitation | DVD Toutes zones | 24.70 € |