ORIGINE Irlande | ![]() |
ANNEE 2012 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Earthbound | |||||||
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![]() ![]() En 2009, un groupe de dix réalisateurs irlandais met en boîte un film à segments pour le Darklight Festival - un vivier de jeunes artistes qui officie depuis 1999. Le résultat, HOTEL DARKLIGHT, tourné en six jours dans un décor unique et pour un budget plus que modeste, séduit les spectateurs du festival. Trois ans plus tard, deux de ces metteurs en scène écrivent et réalisent leur premier long métrage - et étonnamment les deux films sont présentés au BIFFF cette année. CITADEL, de Ciaran Foy, arrive avec un lourd bagage festivalier. EARTHBOUND, quant à lui, a un parcours plus discret, mais n'en est pas moins un excellent divertissement. Il est en outre reparti avec une mention spéciale du Jury Européen du Brussels International Fantastic Film Festival. Surfant sur la vague des geeks que la série THE BIG BANG THEORY met en avant depuis six saisons - Rafe Spall s'est d'ailleurs fait la tête de ![]() Incarné, donc, par Rafe Spall, le personnage est émouvant. Le spectateur a l'impression de voir évoluer un petit garçon qui aurait grandi trop vite, et qui conserverait ses jouets d'enfant pour palier l'absence cruelle de son père. Plutôt un habitué de la TV, Spall a également figuré dans des rôles anecdotiques dans les deux succès de Simon Pegg, SHAUN OF THE DEAD (2004) et HOT FUZZ (2007), avant, plus ![]() Jenn Murray lui donne la réplique, prêtant son visage de poupée et ses boucles blondes au personnage de Maria. Elle aussi est plus une actrice de TV, bien qu'elle ait commencé sa carrière en interprétant le rôle titre du petit film d'horreur irlandais DOROTHY MILLS en 2008. Elle est touchante, et bien souvent amusante, dans le rôle de l'innocente amoureuse de Joe. Sa fraîcheur et son affabilité offrent un contraste délicieux avec la personnalité plus renfermée de Joe. La dynamique du duo engendre aussi bien des moments de pure comédie que des instants forts en émotions et est au centre même du film pendant une grande partie du métrage, jusqu'à ce que l'aspect SF prenne le dessus. Le script, bien écrit, laisse le spectateur indécis quant à l'existence ou non de la planète Xalaxon et de son prince exilé, jusqu'au final où la vérité est révélée. Mais l'est-elle vraiment ? Le fantasme, parfois, phagocyte la réalité. Mais si cela permet de s'imaginer une vie plus intéressante que le quotidien ennuyeux, avec un but ultime extraordinaire, est-ce si grave ? C'est le parti pris que tente d'illustrer Alan Brennan avec EARTHBOUND, et on se retrouve étrangement charmé. C'est avec plaisir qu'on monte à bord du vaisseau - imaginaire ou non - de Joe et qu'on décolle pour Xalaxon. EARTHBOUND est un petit film drôle et touchant, très sympathique, et qui touche le cœur d'enfant que nous avons tous au fond de nous. Peut-être sommes-nous tous des enfants princiers déchus d'une planète lointaine... Retrouvez notre couverture du 31ème Brussels International Fantastic Film Festival (BIFFF).
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