ORIGINE Finlande | ![]() |
ANNEE 2017 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Euthanizer | |||||||
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![]() ![]() Un film qui met en avant un antihéros qui donne à priori peu de points d'ancrage au spectateur et don ![]() Mais nous ne nous situons pas ici dans le cadre des films de cannibales, dont les réalisateurs ont filmé des mises à mort réelles d'animaux, conférant une force de frappe énorme à leur film, tout en le coupant de ce que la majorité des spectateurs accepte de voir sur écran. Ici, soyons clair, les mises à mort sont non seulement simulées, mais de surcroit reléguées hors champs. Seule l'idée exprimée pourrait donc gêner le spectateur sensible. Au contraire même, l'acte de mise à mort, et le fait qu'il se réalise à l'encontre de l'innocence confèrent au film sa réelle dimension : celle d'une œuvre profondément moraliste, empreinte de jansénisme. Soit le questionnement moral de la fin de vie, de la participation active à celle-ci et qui, partant de la condition animale vient tout naturellement questionner la fin de vie humaine et la position de celui qui choisit ou accepte de la terminer activement. Et le scénario a l'intelligence de d'opposer la prolongation inutile (et qui peut être vicieuse et revancharde) d'une fin de vie avec la mise à mort active d'une crapule, certes, mais dont on sait qu'il ne revient pas à chacun d'entre nous de juger les actes et d'en décider un châtiment. En d'autres termes, EUTHANIZER questionne le film de revanche là où ce dernier prenait assez nettement parti pour la loi du talion, le droit à se faire justice. Nous ne sommes pas ici face à un pur ciné de genre quand bien même EUTHANIZER a été programmé à l'édition 2018 du Festival Offscreen.
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