ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 2016 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Green Room | |||||||
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![]() Pour son troisième long-métrage après le très remarqué BLUE RUIN qui racontait une histoire de vengeance âpre et sèche, le nom de Jeremy Saulnier a vite été connu pour son efficacité et son style qui a transcendé le genre du film de vengeance. Pour GREEN ROOM, il s'attaque au film d'assaut et le fait sans fioriture ni d'élément en trop qui pourrait atténuer ou alourdir le film. Il le fait avec efficacité, sans faire attendre l'affrontement promis et réalise un film de genre pur sans hybridation. Le cadre est minime : une salle de con ![]() L'efficacité du film doit justement beaucoup à sa concision. Pas de description superflue ici, chaque personnage est présenté brièvement avec le minimum de détails, juste ce qu'il suffit, de même pour l'élément déclencheur et d'autres situations qui surviennent tout d'un coup. Il ne faut pas plus d'un cadavre avec un couteau dans la tête, des frissons au simple nom d ![]() Pour l'ambiance, elle est essentielle pour un film de cette trempe. L'enfermement des punks est ![]() Au casting, la bonne idée est Sir Patrick Stewart, connu entre autres pour ses interprétations de Shakespeare au théâtre et en tant que Professeur Xavier, meneur bienveillant, pacifiste et chauve dans la saga X-MEN. Ici propriétaire de la salle de concert et chef suprémaciste des skinheads, il est dur et sans concession. Jusqu'ici, il était connu en tant que leader humaniste. Maintenant, on pensera à lui par son rôle à contre-emploi mais il incarne toujours un leader puissamment charismatique, son crâne rasé faisant cette fois office d'identité fasciste. Il lui suffit d'arriver sans dire un mot pour imposer sa présence et la personnalité de son personnage. Le regret que l'on pourrait avoir est le peu d'exploitation de la salle de concert en tant qu'arme en elle-même, les installations sonores étant beaucoup de possibilités de situations et de rebondissements. Mais le plaisir est complet devant ce film de genre carré, pur et dur qui s'assume en tant que tel, ce qui est rare sur les écrans. GREEN ROOM a d'ailleurs reçu le Prix Petit Bulletin lors de l'édition 2016 du festival Hallucinations collectives où il fut présenté en avant-première.
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