ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 2009 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Halloween 2 | |||||||
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![]() Le processus d'un remake est toujours une entreprise délicate. La réussite d'une nouvelle version dépend de la capacité du metteur en scène à s'affranchir de son modèle : le réalisateur d'un remake doit remanier une histoire, se focaliser sur certains aspects, en atténuer d'autres, ceci afin de ne pas sombrer dans la redite. Rob Zombie l'a parfaitement compris en s'attaquant au HALLOWEEN de John Carpenter. Dans la mouture de Zombie, on voit la première heure développée autour de la famille de son personnage principal, une famille à peine effleurée dans l'œuvre originale. Fort de ce succès, la production annonce vite la mise en chantier de la séquelle qui nous intéresse ici. Mais si la fabrication d'un remake est complexe, celle de sa suite est peut-être plus problématique. En effet, si le long-métrage de Carpenter s'est imposé en classique, ![]() La réponse ne se fait pas attendre et sonne presque comme une private joke à destination des amateurs du film de 1981 : les premières minutes semblent être une redite de cette version. Le début du mét ![]() De plus, Zombie se contente d'expédier cette introduction pour ensuite la nier dans la séquence suivante. D'ailleurs, on pourrait voir là une des causes probables du rejet du métrage chez certains spectateurs car la liaison est faite par un artifice narratif aussi usé que hasardeux qui permet l'ellipse d'une année entière. Le réalisateur embraye alors sur une histoire inédite où tous les personnages connaissent des évolutions inattendues : celle du Docteur Loomis notamment, qui a arrêté d ![]() En conséquence, alors que nous craignions que cet opus ne soit qu'une séquelle de plus, il affirme sa singularité et confirme le nouveau souffle de la saga. Le réalisateur, par le biais de visions oniriques (procédé encore jamais vu dans la série), humanise son tueur. Dans le passé, ce dernier était réduit à une simple machine à tuer, pratiquement indestructible, dont la motivation devenait de plus en plus floue. Ici, il devient un être torturé par des fantômes qui le poussent à trucider quiconque croise son chemin. Néanmoins, à l'instar des volets précédents, le scénario s'éparpille en s'intéressant aux autres protagonistes et à leur manière de gérer leurs traumatismes. C'est sur ce point que le bât blesse, car si l'intrigue concernant le Docteur Loomis offre des perspectives incroyables, tout ce qui touche à Laurie Strode (ses amis, sa famille...) relève presque de l'anecdote. En effet, le psychiatre incarné une nouvelle fois par Malcolm MacDowell, nous est montré sous un jour nouveau, pour ne pas dire innovant dans un slasher : il s'occupe de la promotion de son ouvrage sur Michael Myers, ce qui crédibilise l'existence d'un tel être dans un monde réaliste. En revanche, les péripéties de la jeune Strode semblent avoir été vues cent fois : ses rêves et toute l'effervescence de la fête d'Halloween la perturbent. Il est vrai que l'objectif du métrage est avant tout de décrire une société profondément bouleversée ce qui justifie l'élaboration de plusieurs récits. Il est donc presque naturel que l'intérêt de certains arcs narratifs soient plus faibles que d'autres. De la sorte, Rob Zombie ne brosse pas le spectateur dans le sens du poil : la dimension psychologique et surtout onirique prend souvent le pas sur la progression du récit. En somme, il aborde le mythe avec un regard personnel mais respectueux, comme le prouve la présence du fameux thème de Carpenter. Inégal, imparfait, parfois brouillon, ce HALLOWEEN 2 vaut cependant bien plus que le statut de navet auquel beaucoup l'ont rabaissé.
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