ORIGINE France | ![]() |
LITTÉRATURE![]() | |
ANNEE 1994 | |
AUTEUR
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Critique Littéraire Handicap au Cap pour Coplan | |||||||
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![]() - En tout cas, pas Exterminator car personne n'a été blessé ou tué parmi ces salopards. » (P.35) Francis Coplan FX 18 n'est sans doute pas le héros de romans d'espionage le plus excitant des années 50-60, malgré un succès fracassant. Coplan fut créé au Fleuve Noir par les deux auteurs belges Gaston Van den Panhuyse et Jean Libert (le père de Anne !) sous le pseudonyme de Paul Kenny pour limiter la casse suite au départ de OSS 117 pour les Presses de la Cité. La série a vite trouvé son public malgré un certain manque de dynamisme et une grande banalité. Coplan n'en fut pas moins le modèle, avec le héros de Jean Bruce, de nombreux auteurs qui ne surent pas tous, comme Arnaud avec le Commander, innover dans le genre très codifié du roman d'espionnage populaire. Héros de 6 films (dont deux ![]() Séducteur dès 1953, Coplan est, dans HANDICAP AU CAP (titre irritant à la Jean Bruce), un véritable pro du sexe en pilotage automatique. Plus délicat que SAS (il sait comment faire plaisir à une dame qui a du mal à s'y mettre), il ne se transforme pas moins en hussard à la Rocco Siffedi dès que l'occasion se présente (technique du marteau-pilon bien vigoureuse). Et les occasions ne manquent pas : 3 Coplan-girls dans ce roman de 188 pages et nombre d'accouplements plus ou moins ( ![]() Dès l'introduction passée, les scènes d'action, généralement bien fichues, abondent. On en veut à la peau de Coplan et on essaie de le tuer de toutes les manières, même en l'enfermant dans une villa avec un léopard ! Une scène d'ailleurs particulièrement réussie. L'action abonde à tel point que l'on est plus dans un roman d' ![]() L'écriture de Jacquemard est très efficace. On est vraiment en présence d'un romancier professionnel qui sait écrire vite, (court) et bien. Si l'exotisme est peut-être moins présent que chez Gérard de Villiers(où la couleur locale est privilégiée), encore est-ce à nuancer si l'on songe à une bonne traversée de parc national où Coplan joue du révolver face à un rhinoceros qui lui barre le passage - pour lui faire peur, on n'est pas dans TINTIN AU CONGO non plus, que les amis des animaux se rassurent. Coplan enquête ici pour l'ONU,une enquête qui serait des plus monotones sans les scènes d'attaques sur sa personne. Un homme est mort alors qu'il allait révéler l'existence d'un terrifiant complot en Afrique du Sud. Le projet des méchants est révélé à la toute fin du roman et, sans le déflorer, nous pouvons juste constater que 10.000 vies sont en jeu ! Jacquemard voit grand pour notre plaisir. Il faut passer la couverture proprement ignoble de ce Coplan pour découvrir un excellent roman de gare tout sexe et action qui laisse présager du meilleur pour cette série aux titres parfois diablement intriguants : COPLAN CONTRE LA DEESSE KALI, DES VAMPS ET DES VAMPIRES... «Si on refaisait l'amour en attendant l'aube ? » (P. 73) Pourquoi pas ?
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