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ANNEE 2013 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Haunter | |||||||
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![]() Avec HAUNTER, présenté en clôture de l'édition 2013 de l'Etrange Festival, et hors compétition au 32e Festival International du Film fantastique de Bruxelles, Vincenzo Natali sacrifie à la mode ![]() « Pas inédit » en effet car HAUNTER - et c'est sans doute ce qui lui sera reproché - s'inscrit dans la filiation de quelques grands classiques : BEETLEJUICE tout d'abord, pour l'argument de base : des fantômes hantés par d'autres fantômes, mais communiquant aussi avec les vivants ; UN JOUR SANS FIN (THE GROUNDOG DAY) bien évidemment, pour la journée qui recommence sans cesse et qui nécessitera que le seul personnage conscient de cette répétition se démène pour repartir sur une progression temporelle classique. Notons que dans le même genre, SIMON SAYS jouait lui aussi de cette idée de boucle temporelle et se rapprochait encore plus de HAUNTER par sa dimension d'horreur. Et autre évidence, HAUNTER débute là où terminait LES AUTRES (THE OTHERS), puisqu ![]() Mais Vincenzo Natali a le mérite de mélanger harmonieusement les éléments de ces lourdes références afin de relever avec talent le ragout du film de maison hantée. Le scénario distille petit à petit ses éléments et maintient éveillée toute notre attention. Tout en évitant les jumps scares qui affectent un bien trop grand nombre de ses concurrents, HAUNTER contient suffisamment de passages angoissants pour mériter le qualificatif de film d'horreur. S'il y a un reproche à lui adresser, c'est sa ![]() Pour le reste, Vincenzo Natali reste un grand conteur. On le savait depuis ses débuts avec CUBE. Profitons-en pour relever l'autocitation puisqu'en ouverture Lisa joue avec un... Rubic's cube, citation cependant non gratuite puisque ce jeu de combinaison figure métaphoriquement l'énigme à résoudre. Robbie, le petit frère joue quant à lui à Pac-Man, soit la tentative d'échapper là aussi à des fantômes dans un labyrinthe fermé sur lui-même... Comme cette maison fermée sur elle-même dont le concept avait déjà été creusé- et poussé au bout de ses possibilités - dans son extraordinaire NOTHING. HAUNTER est donc un prolongement de ses thématiques, l'emballage dans le genre de la maison hantée n'est que superficiel. Lisa est indéfiniment plongée dans le 1986 de sa mort, l'époque nous est surlignée par les éléments iconiques déjà cités (Rubic's cube, Pac-man) et d'innombrables référents musicaux (le tee-shirt de Siouxie and the Banshees, les posters des Smiths, de Depeche Mode et de David Bowie). Mais ce référent n'est pas neutre : à l'heure où les studios n'en finissent plus de remaker les films d'horreur du passé en les mettant aux gouts et affublement du jour, Natali entreprend une démarche inverse et pare ses protagonistes des atours d'une époque riche en productions horrifiques. Sous les oripeaux du moment, HAUNTER développe donc bien l'œuvre d'un auteur systématiquement passionnant. A découvrir. Retrouvez notre couverture de l'Etrange festival 2013.
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Haunter | BLURAY Zone B | 20 € |
Haunter | DVD Zone 2 | 20 € |