ORIGINE Taiwan, Hong-Kong | ![]() |
ANNEE 1980 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Heaven And Hell | |||||||
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![]() La première partie nous présente un couple d'amoureux mena ![]() Si tous les cinéphiles connaissent l'incroyable Chang Cheh pour ses débordements sanglants et son homosexualité refoulée, beaucoup ignorent cette réalisation complètement dingue que l'on croirait sorti d'un trip au LSD d'Hunter S. Thompson (l'auteur de LAS VEGAS PARANO brillamment adapté par Terry Gilliam en 1998). Reconnaissons lui l'habileté d'avoir su tirer parti des difficultés de production de HEAVEN AND HELL. En effet, en choisissant de diviser son histoire en trois segments, l'un au paradis l'autre sur terre et le dernier en enfer, il fait preuve d'une roublardise certaine. Il réussit presque à donner l'impress ![]() Le spectateur assiste, ébahi, à une succession de sketchs mis en scène dans des décors hallucinants. Le paradis, sorte de caricature disco de toutes les composantes visuelles de la culture gay, est très kitsch (jamais ce qualificatif n'a été si bien approprié). On y voit des personnages harnachés comme dans le FLASH GORDON de Mike Hodges (1980) être complètement noyés dans une brume de coton sirupeuse. Le second segment évoque aussi bien, à travers ses décors minimalistes empruntés au surréalisme allemand, les comédies musicales hollywoodiennes que le cinéma pop de Seijun Suzuki. On y voit des gangsters enchaîner des scènes de danse, quelques combats et de délicieux passages chantés. Chang Cheh rappelle à notre bon souvenir qu'il débuta comme chorégraphe à l'opéra. La troisième partie constitue un sommet visuel dans la carrière du maître. Sa vision dantesque de l'enfer s'avère d'une ![]() Bien que le rôle titre soit confié au fade Lee Yi Min, l'un des interprètes de l'insupportable sous Bruce Lee LE FOU DE HONG-KONG (Liu Sheng Hung-1974) qui fit la joie des cinémas de quartier hexagonaux à la mort du Petit Dragon, l'interprétation s'avère satisfaisante. En effet, on retrouve, dans les seconds rôles, les légendaires Venoms, certains spécialistes pensent même que cette pelloche est leur premier tournage. La troupe de Philip Kwok à l'œuvre, entre autre, dans LES CINQ VENINS MORTELS du même auteur en 1978, est ici accompagnée de Fu Sheng (LES 18 ARMES LEGENDAIRES DU KUNG-FU de Liu Chia-Lang-1982) et David Chiang (DEATH DUEL de Chu Yuen-1977). Ce qui garantit aux férus d'art martiaux, peu enclins à apprécier l'aspect visuel de HEAVEN AND HELL, quelques bons combats, surtout lors du final qui, comme d'habitude chez Chang Cheh, est complètement barbare. Ce film singulier et décousu est un véritable OFNI (Objet Filmique Non Identifié) signé par un réalisateur vraiment dingue. Alors qu'on le croyait uniquement fasciné par la violence et les amitiés viriles, Chang Cheh révèle ici une autre facette de sa personnalité, celle qui admire les comédies musicales et le cinéma de Murnau. HEAVEN AND HELL est un grand moment de cinéma Bis à réserver aux fins gourmets amateurs de mauvais goût : à consommer sans modération...
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Heaven And Hell | DVD Zone 3 | 16.20 € |
Heaven And Hell | DVD Zone 1 | 22.75 € |