ORIGINE Espagne | ![]() |
ANNEE 1980 | |
REALISATION
| |
INTERPRETES
|
|
|||||||
Critique Human Beasts | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() Paul Naschy réalisateur et scénariste commence EL CARNAVAL DE LAS BESTIAS comme un film de yakuzas. Naschy interprête un mercenaire qui double l'organisation (pacifiste mais pas longtemps !) qui l'emploie pour une banale affaire de bijoux. L'anti-héros Bruno est un sale type qui n'hésite pas à trahir la femme qui l'aime et à buter son frère. Les gunfights sont honnêtement réglés (dans des ruines, notamment), ça saigne pas mal. Peut-être que Naschy exploitera plus complètement le genre gangster avec L'ULTIMO KAMIKAZE quelques années après, toujours en co-production avec le Japon. A propos, saisissant ce partenariat Espagne/Japon ! Naschy ava ![]() Comme souvent, l'auteur-acteur se réserve ici le beau rôle, en ce qui concerne ses relations avec la gent féminine. La japonaise est follement amoureuse de lui (ce qui nous vaut quelques scènes agréablement fleur bleue), les deux mignonnes de la maisonnée où il est recueilli sont prises d'une irrépréssible envie de se le taper. Quel beau métier, quand même ! Olivier Billiottet, dans l'excellent Monster-bis qu'il consacra au petit maître espagnol, s'en étonnait à juste titre, compte-tenu de son physique peu avenant (malgré ses pectoraux d'haltérophile sur le retour)... Magie du cinéma là-encore ! Son jeu a parfois aussi été remis en question. Toujours est-il qu'il s'acquitte ici encore fort bien de sa tâche. Son rôle, aussi limité ![]() Le scénario, par son mélange des genres (polar violent puis angoisse à l'ambiance giallo pour les quelques meurtres), intéresse malgré une évidente baisse de rythme dans sa seconde partie (notamment avec l'enquête pénible de bras cassés du village, tout droit sortis d'une comédie). Bien sûr, il est naturel que le tempo du thrille ![]() La famille de dingues cannibales est bien campée. Ses rituels sont hérités d'une vie passée en Afrique. Le mal vient ici clairement d'ailleurs, sans peur de la caricature et du politiquement incorrect. Le chef de famille est assez classe (notamment déguisé en officier allemand), son jeu d'une sobriété bienvenue. Ses filles sont jolies et la domestique noire, qui l'est moins, diablement excitante quand même. Surtout quand elle se fait fouetter violemment par le bon docteur, pour son plus grand plaisir ! Quelque part, le thème du film rejoint celui de maints survivals américains à base d'anthropophages, tout en conservant un profond cachet européen (avec notamment cette épouse morte dont le souvenir hante la famille, comme dans un gothique italien). Aussi hystérique que les pires folies rednecks made in USA, par contre, l'incroyable scène où un gars se fait dévorer vivant par des porcs pendant que Naschy est au lit avec une cochonne tout aussi affamée... Peu de gore cependant sorti d'un bel égorgement final. Dommage ! Par contre la scène de repas aux convives déguisés, le « carnaval des bêtes », joue trop sur le registre du grotesque et de la pantalonnade (avec même un travesti !). Rupture de ton cette fois préjudiciable au film. EL CARNAVAL DE LAS BESTIAS, quasi-remake par certains côtés de BLUE EYES OF A BROKEN DOLL, prouvera s'il en est besoin aux sceptiques que l'on a bien tort de cantonner Paul Naschy/Jacinto Molina à son rôle (fétiche il est vrai) de loup-garou. Le bougre est tout a fait capable d'autre chose !
|
Human Beasts | DVD Toutes zones | 32.50 € |