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Critique Invitation en Enfer | |||||||
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![]() ![]() Ecrit par Richard Rothstein, également scénariste de la saga UNIVERSAL SOLDIER, INVITATION EN ENFER narre les mésaventures de la famille Winslow. Matt, brillant scientifique, a accepté l'offre de travail de la Micro-Digitech Corporation sur une combinaison spatiale pour l'exploration de Vénus, et emménage avec sa femme Patricia et leurs deux enfants, Robbie et Chrissy, dans une nouvelle demeure, au frais de l'entreprise, sous le soleil de Californie. Ils retrouvent vite dans le voisinage Tom Peterson, ancien camarade de promotion de Matt, et sa famille qui leur vantent le quartier et surtout ne cessent de parler du Steaming Springs Country Club dont il faut absolument être membre pour avoir une vie sociale acceptable dans la région. Lors d'une rencontre avec la directrice du club, Jessica Jones, Patricia tombe sous le charme des avantages luxueux proposés aux membres et décide de s'y inscrire avec les enfants malgré le refus ![]() Comme il s'agit d'un téléfilm, il n'est pas étonnant de retrouver au casting une majorité d'habitués du petit écran, à commencer par Robert Urich (The Lazarus Man) qui interprète un Matt très concerné par les événements mystérieux se déroulant autour de lui. Il est assisté par Joanna Cassidy, dont les meilleurs rôles sont ceux de la répliquante strip-teaseuse Zhora dans BLADE RUNNER (1982) puis de la mère capricieuse Margaret Chenowith dans la série Six Feet Under vingt ans plus tard, qui fait de Patricia une femme ambitieuse et prête à tout pour arriver à acquérir un certain niveau de vie. Quant aux enfants, ils sont joués par deux acteurs en herbe talentueux qui connaîtront des carrières variées. Barret Oliver est un habitué du genre fantastique qui participera à L'HISTOIRE SANS FIN et FRANKENWEENIE également en 1984, puis sera présen ![]() Hélas, la présence de tout ce beau monde ne peut sauver le projet de la catastrophe. Formaté pour la télévision, donc régulièrement ponctué de fondus au noir pour l'insertion des plages de publicités, le métrage était sans doute parfait pour divertir le spectateur en 1984. Mais voilà, comme tous les films vantant une technologie de pointe alors naissante, ici les oridinateurs, INVITATION EN ENFER souffre du temps qui passe et tous les gadgets futuristes sont aujourd'hui terriblement datés, ce qui accentue encore plus le côté ringard de l'ensemble. A cela s'ajoute une intrigue guère passionnante et de plus totalement prévisible, une photographie terne couplée à une mise en scène désespérément plate. De plus l'étroitesse du budget et la nécessité de livrer un produit consommable par le plus grand nombre, donc totalement inoffensif, annihilent définitivement toutes éventualités d'obtenir une œuvre un tant soit peu originale. Travail purement alimentaire, ce téléfilm ne doit finalement le faible intérêt qu'il suscite au seul fait d'avoir été réalisé par Wes Craven, figure certes incontournable du genre horrifique mais dont la carrière oscille dangereusement entre le très bon et le franchement médiocre, à l'image de cette invitation dans l'Enfer de la nullité.
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Invitation En Enfer | DVD Zone 2 | 23 € |