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ANNEE 2011 | |
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Entretien Jean-Christian Tassy | |||||||
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![]() Jean-Christian, peux-tu nous parler de ton parcours ? Jean-Christian Tassy : J'ai fait une école de cinéma après le bac durant deux ans à Montpellier pour avoir un DEUG. Puis j'ai intégré l'École Supérieure AudioVisuelle (ESAV) à Toulouse. J'ai réalisé deux courts métrages, mais ma plus grosse activité fut celle de monteur. Pour CALIBRE 9 j'appréhendais d'ailleurs beaucoup le fait de retourner à la réalisation. Apparemment CALIBRE 9 a été un projet difficile à conclure ? Jean-Christian Tassy : Surtout très long. Le film a été ![]() Pourquoi une période de postproduction si longue ? Jean-Christian Tassy : Après le tournage j'avais peur de remettre les mains dans le cambouis, peur de ne pas réussir le montage de mon propre film. J'étais plus à l'aise en tant que monteur lorsque j'avais un réalisateur à côté de moi et que je pouvais le rassurer et lui dire de ne pas s'inquiéter, que j'allais arriver à finir son truc. Le fait de faire ce travail pour moi-même a été assez complexe, heureusement j ![]() Visiblement CALIBRE 9 est un film sous influences... Jean-Christian Tassy : En effet, au niveau de la structure dramaturgique, j'aime beaucoup UNE NUIT EN ENFER (From Dusk till Dawn. Roberto Rodiguez, 1996) qui commence comme un polar et d'un coup on se retrouve dans un film de vampires. Pour CALIBRE 9, c'est un peu pareil, on part avec une prostituée durant quatorze minutes et ensuite on se retrouve avec un urbaniste qu'on a pas encore vu, puis les choses se regroupent. Au niveau du style, outre Rodriguez, je puise chez Tony Scott, et le cinéma de Hong Kong. Il y a aussi un petit côté VERSUS (id. Ryuhei Kitamura, 2000)... Jean-Christian Tassy : Oui aussi. Ça a d'ailleurs été un choc visuel pour moi. C'est un film qui dégage une grosse énergie, fait avec des bouts de ficelles, à la EVIL DEAD (id. Sam Raimi, 1981). EL MARIACHI (id. Roberto Rodriguez, 1993) est construit sur le même modèle. Ce sont des films réalisés à l'époque par des inconnus avec des budgets ridicules. Depuis ces mecs là sont devenus célèbres alors qu'ils partaient de rien. < ![]() Jean-Christian Tassy : Éric est un ami, j'ai monté certains de ses films dont LA MAIN NOIRE (2009), son film de pirates. C'est sur ses tournages où j'étais présent que j'ai aussi pu apprendre plein de choses. Éric a aimé le pitch de CALIBRE 9. Mon scénario faisait 25 pages, lorsque Éric me l'a rendu, il en faisait 55. J'ai ensuite gonflé le tout pour avoir de quoi faire un long métrage. Quels sont tes objectifs pour CALIBRE 9, comment vois-tu son avenir ? Jean-Christian Tassy : Déjà, il peut y avoir un effet boule de neige du fait de sa présentation ici, au Festival Hallucinations Collectives, puisque j'ai été contacté pour une éventuelle présentation au Festival Fantasia de Montréal. Le gars est tombé sur la bande annonce du film, qui est sur le net depuis deux ans déjà. J'ai envie que CALIBRE 9 soit projeté dans de nombreux festivals pour intéresser les gens. Sinon, on va essayer de trouver un distributeur pour le sortir en salles. J'ai des contacts car il y a deux ans on a été à Cannes avec la bande annonce et des distributeurs américains, japonais et allemands ont été intéressés. Je mise sur ces marchés qui sont assez friands de trucs déjantés. Mon producteur va tenter de trouver quelqu'un cette année à Cannes avec le film terminé, histoire de pouvoir rembourser nos familles et nos amis... Des projets pour la suite ? Jean-Christian Tassy : Il faut toujours avoir des projets, j'en ai deux sous le coude. Un thriller/polar et un film d'action genre buddy movie sur lequel j'espère avoir quelqu'un d'un peu connu. Une petite anecdote sur le tournage pour finir ? Jean-Christian Tassy : Pour la scène avec les mercenaires, ce sont des vrais militaires que j'avais rencontrés et qui se sont arrangés pour venir deux jours. À ma grande surprise, ils sont arrivés avec deux camions au lieu d'un, et l'un des gars m'a dit qu'il était venu avec son bazooka ! J'ai donc rajouté une séquence de bazooka. Parfois il arrive des miracles comme celui-ci sur un tournage, tu peux galérer pendant des mois pour trouver un décor de salle de mairie alors qu'une autre fois un type arrive avec un bazooka. Merci à Jean-Christian pour sa disponibilité, et à Anne-Laure de Boissieu pour avoir organisé cette entretien
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