ORIGINE France | ![]() |
ANNEE 1963 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Judex | |||||||
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![]() Georges Franju réalise ici un remake du célèbre feuilleton de Louis Feuillade de 1916. Sur un scénario travaillé avec Jacques Champreux, petit-fils de Louis Feuillade lui-même, Franju ne nie jamais ses influences. Presque cinquante ans après l'œuvre originale, il réussit même à fair ![]() Ceci n'en fait en revanche pas forcément un chef-d'œuvre. N'oublions pas que Georges Franju est longtemps resté le réalisateur d'un film, aussi bien pour le public français qu'à l'international. Si LE SANG DES BETES (1949) est connu (et apprécié) par u ![]() Qu'en est-il donc de JUDEX ? Techniquement, le cinéaste n'a rien à se reprocher. S'il a voulu capturer l'atmosphère du cinéma d'antan, il a réussi son pari. Les prises lentes, tranquilles, maîtrisées, parfois comme dans un rêve, contrastent à merveille avec le jeu des acteurs qui essaient de suivre de leur mieux cette histoire qui les chasse d'un rebondissement à l'autre. En effet, le but de Franju n'était jamais de raconter une histoire profonde. Il voulait retrouver l'amour du cinéma d'aventure de sa jeunesse, les Fantômas, les justiciers masqués des feuilletons, et c'est ce qu'il a fait. Il ne faut donc pas être surpris. Et si ![]() Son expérience de magicien lui a néanmoins le plus servi dans la scène de bal, qui débute avec la colombe morte qu'il porte à travers une foule dansant en silence, et finit avec la mort du banquier. Cette scène la plus célèbre de JUDEX (et pour cause) représente malheureusement également le talon d'Achille de ce film. Il se peut que Franju ne fût pas conscient de l'impact que cette scène allait avoir sur les spectateurs. Mais aucun réalisateur ne devrait mettre une scène d'une telle perfection tout au début d'un film finalement sans prétentions. Si la scène finale sur le toit arrive (quasi-silencieuse elle aussi, juste pour dire à quel point ce film aurait dû être une œuvre muette), bien qu'en peinant, à se rapprocher du sens du merveilleux qui émane de cette séquence, le reste du film s'avère bien pâle en comparaison. JUDEX demeure finalement une œuvre qui amuse et qui peut être visionnée sans ennui. L'amour du cinéaste Franju pour un certain cinéma imprègne ce film volontairement bis, mais c'est l'artiste Franju qui reste dans la mémoire avec une scène magistrale qui en même temps élève et détruit tout ce qui suit.
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Nuits Rouges - Judex | DVD Zone 2 | 40 € |