ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 1968 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique L'éperon brulant | |||||||
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![]() ![]() Réalisé en 1968, L'EPERON BRULANT fut, pour sa part, la première tentative du cinéaste de marier l'érotisme au western (Frost récidiva d'ailleurs avec LES SCAVENGERS). A cette époque, les producteurs riv ![]() Les « érotiques » se camouflent par conséquent en western, cape et épée ou comédie et l'époque, volontiers rieuse, propose ainsi des titres censés illustrer la vie amoureuse de Zorro, des trois mousquetaires, de Maciste ou de l'Homme Invisible. Un bon prétexte pour, caché derrière un alibi « parodique », se rincer l'œil sans rougir de honte devant la guichetière. L'EPERON BRULANT appartient à cette tendance et déroule une très basique et linéaire intrigue « western », plus proche du modèle italien alors triomphant que des classiques hollywoodiens à l'agonie, ponctuée de scènes sexy souvent quelconques, voir ![]() L'intrigue se déroule en 1869, une époque où, dixit le narrateur, la seule chose qui valait moins que la vie était les femmes. Un Mexicain, victime du racisme des cowboys, a vu sa compagne enlevée, violée et tuée. Il décide de prendre sa revanche en kidnappant à son tour l'épouse de son ennemi. Reprenant un typique argument de « rape and revenge » adapté dans l'Ouest sauvage pour les besoins d'un western, L'EPERON BRULANT constitue, hélas, une série B assez médiocre. Si l'intrigue se révèle décente, à défaut de posséder la moindre originalité, la mise en scène reste, elle, basique et l'interprétation limitée par le schématisme des personnages, lesquels répondent tous aux clichés attendus. Au niveau de l'érotisme, Lee Frost compose une poignée de scènes voulues « sexy » mais en réalité très ternes qui reposent toutes, ou presque, sur le viol. La violence, un peu cartoonesque dans ses excès, survient, pour sa part, durant le dernier tiers, lorsque le « héros » se débarrasse de ses adversaires de sanglantes manières. Des passages sympathiques mais rien de fondamentalement réussi dans cette curiosité destinée aux amateurs de bis croquignolet. En résumé, L'EPERON BRULANT se révèle un long-métrage anodin, un poil longuet en dépit d'une durée restreinte, parfois amusant mais le plus souvent insipide. A mi-chemin entre l'érotisme et le western spaghetti de série B (ou plutôt Z), le film de Lee Frost garde néanmoins un peu d'intérêt, essentiellement par son statut de précurseur.
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L'éperon Brulant | DVD Zone 2 | 10 € |