ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 1966 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique L'Homme de la Sierra | |||||||
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![]() Le pistolero Matt Fletcher veut se ranger, décidé à fonder un ranch et à vivre une existence tranquille. Cependant, alors qu'il se confesse dans une église, Matt est mêlé à une querelle opposant un chef de bande mexicain, Chuy Medina, et son amie Trini. Cette dernière dénonce le comportement inconvenant de Matt afin de provoquer un affrontement entre celui-ci et Chuy, qu'elle souhaite quitter. La jeune femme essaie aussi de voler le cheval de Matt afin de s'enfuir. Pour ne pas perdre la face devant ses hommes, Chuy improvise une histoire en prétenda ![]() Réalisé à la fin de la grande époque du western alors que le modèle européen imposait déjà ses codes visuels et narratifs, L'HOMME DE LA SIERRA s'apparente à un compromis entre la manière américaine et les audaces italiennes. Ainsi, la réalisation de Sidney J. Furie reprend certains tics déjà employé dans son IPCRESS DANGER IMMEDIAT : le cinéaste propose des images étranges aux cadrages travaillés et volontiers bizarres, utilise les gros plans (notamment sur les visages crispés, r ![]() Au sujet de l'influence italienne, finalement plus diffuse que véritablement prégnante, on pointe cependant l'excellente séquence des scorpions, laquelle mérite à elle seule le visionnement du film : décidé à régler leur différend le héros et son ennemi organisent une partie de bras de fer. Pour corser la situation, deux redoutables scorpions sont attachés à la table et menacent de piquer le perdant. Toutefois, en dépit de ce passage et d'une mise en scène proche de Leone et consorts, la thématique demeure davantage dans la tradition américaine avec ce spécialiste de la gâchette désireux de se ranger et cet affrontement entre deux hommes que tout oppose et, en particulier, une jeune femme allant de l'un à l'autre. Une des grandes originalités de L'HOMME DE LA SIERRA réside également dans la présence - et le jeu - de Brando, lequel livre une composition déstabilisante que l'on peut trouver, au choix, géniale ou agaçante. Le comédien marmonne ses dialogues, cabotine, se lance dans des excès d'enthousiasme (en témoigne la scène où il retrouve son ami mexicain avec qui il veut fonder un ranch) ou, au contraire, parait s'ennuyer et semble curieusement absent. Une véritable performance, à coup sûr marquante et qui confère au long-métrage une indéniable plus-value, tout comme la photographie souvent superbe et joliment retranscrite sur un support blu-ray particulièrement approprié à ces paysages de toute beauté. Que l'on aime ou pas L'HOMME DE LA SIERRA, il constitue, en tout cas, une intéressante curiosité pour les amateurs du western et une date pour le genre en train de glisser vers la désillusion et le nihilisme incarnés par Sam Peckinpah aux Etats-Unis et Sergio Corbucci en Italie.
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