ORIGINE Hong Kong | ![]() |
ANNEE 1976 | |
REALISATION
| |
INTERPRETES
|
|
|||||||
Critique L'impitoyable | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() Avant d'être l'un des acteurs les plus connus au monde, Jackie Chan dû à ses débuts, se distinguer de son prédécesseur, l'incontournable Bruce Lee. A l'époque, les cinémas de tous les horizons faisaient leur deuil de l'artiste martial. Chan se donna alors pour tâche de se singulariser parmi les nombreux « clones » de Lee. On souligne, à cet égard, le nombre impressionnant de films dont le titre reprend les termes LA FUREUR ou LE DRAGON, ou ceux où l'acteur principal accuse un « faux-airs » (il suffit parfois d'être asiatique, brun avec une coupe au bol et le tour e ![]() Ce L'IMPITOYABLE, sorti trois ans après la mort du célèbre créateur du Jeet Kune Do, s'inscrit dans cette démarche de démontrer les capacités du jeune prétendant, Jackie, tout en se différenciant des émules de l'artiste décédé. Ici, notre acteur, dont la renommée est encore naissance, élabore un personnage plus expressif que son aîné : inexpérimenté mais persévérant, adepte d'un humour bon enfant et doté d'un goût prononcé pour les acrobaties spectaculaires. L'intrigue se révèle très vite un prétexte pour que l'interprète puisse montrer l'étendue de ses ta ![]() De la sorte, le long-métrage a, de prime abord, des allures de catalogue : Jackie chaussé de plomb portant de l'eau d'une rivière au Temple, Jackie s'exerçant sur un arbre ou debout, en équilibre difficile, dans un petit bassin... Avant qu'un fil rouge permettant d'éviter la routine ne se construise, lorsque notre débutant en arts martiaux trouve un maître inattendu en la personne d'un mystérieux prisonnier du temple. Celui-ci lui inculque quelques rudiments qui l'aideront à se perfectionner. Avec l'apparition ![]() En conséquence, passée l'épreuve finale de Jackie (une scène mémorable qui le montre combattant des robots en bois tout le long d'un couloir), le récit a tendance à s'éparpiller en s'intéressant aux relations entre les maîtres du temple et le prisonnier. Les motifs de son emprisonnement font rebondir l'histoire en contraignant notre apprenti artiste martial à prendre parti au point de, tour à tour, défendre son mentor puis l'affronter. Le scénario, jusque là répétitif, devient élaboré, puisque des éléments introduits précédemment (les relations mentor/élève ou Jackie parmi les autres disciples) sont développés jusqu'à permettre la mise en place d'un climax. Malheureusement, le réalisateur se montre mal à l'aise avec les scènes dialoguées et cette seconde partie nous semble bien confuse. Il est vrai que que la partie technique est déjà bien brouillonne dans sa première moitié, remplie de zooms frénétiques ou de raccords hasardeux. Néanmoins, on est enclin à se montrer indulgent. D'une part, ces effets sont typiques des expérimentations visuelles de l'époque. D'autre part, cette caractéristique se retrouve en adéquation avec le traitement comique requis par Jackie Chan. Ce type de réalisation s'avère juste en disharmonie avec l'apaisement de la second moitié du métrage, qui repose sur les dialogues. Toutefois, L'IMPITOYABLE se suit sans déplaisir, ne serait-ce que pour apprécier les premiers exploits de sa jeune vedette.
|
L'impitoyable | DVD Zone 2 | 15 € |