ORIGINE France | ![]() |
ANNEE 2009 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique La Horde | |||||||
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![]() Dire que LA HORDE était un film attendu au tournant par tous les amateurs de cinéma de genre en France est un doux euphémisme. En effet, il s'agit du premier film du journaliste Yannick Dahan (ici en binôme avec Benjamin Rocher) connu de bon nombre de cinéphiles pour son émission « Opération Frisson ». Dans celle-ci, il chronique les films et développe ses théories sur le cinéma de genre. Une vision du septième art qui transpire la passion et où l'imaginaire est traité avec respect et non pas avec condescendance. Grâce à une liberté de ton atypique, un noyau de fans se construit. Par conséquent, le projet LA HORDE se perçoit comme un appel au secours d'une branche de cinéphiles insatisfaits par le paysage audiovisuel national. Néanmoins, les deux réalisa ![]() Une situation que les deux comparses assimilent parfaitement. Ainsi, avant de s'aventurer dans le format du long métrage, pour tâter le terrain, ils réalisent un court, RIVOALLAN. Plus aguerris, mais toujours avec une âme de débutants, ils remontent LA HORDE sur les conseils des critiques : une première version avait été présentée avec un préambule plus long. De telle sorte que le métrage rentre dorénavant en quelques minutes dans le vif du sujet : « ils ![]() De fait, ce que le public retient, c'est avant tout une expérience de montagnes russes : d'une scène d'action, on passe à de la comédie d'humour noir, puis du rire au malaise... sans que l'un ne vienne empiéter sur l'autre. À la différence d'autres métrages tels que MARTYRS ou A L'INTERIEUR qui misaient sur une même ambiance allant crescendo, LA HORDE, contre toute attente, cultive les ruptures de ton. Sur ce point, on émet un bémol du côté de la technique. En effet, beaucoup de plans sont trop serrés. Des plans plus larges auraient peut-être été bénéfiques pour mieux se rendre compte de ces montées en puissance. Une petite faiblesse qui, cependant, ne gâche rien car la mise en scène ![]() Quoi qu'il en soit, on concède que les deux réalisateurs n'ont pas su se retenir de semer ici et là quelques références à leurs cinéastes fétiches. On se retient néanmoins de faire la fine bouche puisque ces hommages s'intègrent parfaitement à la narration. L'introduction des zombies, sous la forme de silhouettes, évoque ASSAUT de John Carpenter, les policiers renvoient à la série THE SHIELD (plans tremblotants à l'appui) et certains cadres semblent sortir des jeux vidéos SILENT HILL ou RESIDENT EVIL (quoi de plus normal pour un film sur des zombies)... D'un autre côté, on observe l'évocation d'une idéologie française qui met en exergue des problèmes sociaux. En effet, cette fuite de nos personnages pour échapper aux zombies n'est-elle pas la simple caricature (au sens d'une image qui accentue un trait caractéristique) d'une France remplie de préjugés et qui se refuse à considérer les classes moyennes ? L'ombre du ZOMBIE de Romero, dans lequel les morts-vivants déambulaient dans un centre commercial, n'est donc pas loin. Cela permet aussi à LA HORDE de revendiquer une nationalité bien hexagonale au lieu de se contenter d'être le simple ersatz d'un classique idolâtré. En somme, ce premier long métrage revigore quiconque désespérait de voir un jour une pellicule qui assume son statut d'œuvre d'exploitation (comprenez par là, destinée au plaisir du public) et prend à bras-le-corps des problèmes de société pour affirmer son identité. Dahan et Rocher crient donc haut et fort « Oui, on peut faire du bon cinéma de genre en France ! » Messieurs, les amateurs apprécient.
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La Horde | DVD Zone 2 | 10 € |
La Horde | BLURAY Zone B | 25 € |