ORIGINE Italie, Espagne | ![]() |
ANNEE 1972 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique La nuit des diables | |||||||
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![]() Contraint d'accepter leur hospitalité jusqu' à ce que sa voiture soit réparée, Nicola se rend compte rapidement que cette famille cache un lourd secret, lié à une malédiction d'origine surnaturelle. Malgré cela, il s'entiche de Sdenka, celle-ci ne semblant pas insensible, non plus, au charme de l'étranger. ![]() Après Mario Bava avec LES TROIS VISAGES DE LA PEUR (1963), son compatriote Giorgio Ferroni (LE MOULIN DES SUPPLICES, HERCULE CONTRE MOLOCH) adapte à son tour un roman issu de la littérature fantastique russe : « La Famille du Vourdalak. Fragment inédit des Mémoires d'un inconnu ». Cet ouvrage fut rédigé en 1839 (en langue française, s'il vous plaît!) par Alexis Konstantinovitch Tolstoï. Moins renommé que son cousin Léon mais néanmoins talentueux, Alexis Tolstoï (1817-1875), poète et romancier, s'inspira en plusieurs occasions du folklore fantastique de son pays à travers ses écrits (on lui doit également « Les Vampires », en 1841). Le Vourdalak (ou Wurdalak) préfigure le vampire tel que le décrira Bram Stoker avec « Dracula », en 1897. Le Vourdalak, dans ![]() Le film de Giorgio Ferroni est une réussite à tous les niveaux. Choisissant l'époque contemporaine (le début des années soixante-dix en l'occurrence), il parvient à transformer une simple chaumière perdue dans la forêt en décor gothique, et à distiller un climat d'horreur tout au long du film, autant dans le temps présent (le début et la fin du film) que dans le long flashback qui constitue le canevas de l'histoire. Le réalisateur utilise avec efficacité le paradoxe entre le personnage central de Nicola, qui symbolise l'homme citadin, rationnel et cartésien, et la ![]() Ce choc des cultures va évidemment tourner en défaveur du héros, qui va vivre un véritable cauchemar éveillé qui le poursuivra au-delà des bois maléfiques où le destin avait décidé de le conduire. Dans le rôle de Nicola, Gianni Garko , connu pour ses performances dans de nombreux westerns, dont les divers SARTANA, mais aussi L'EMMUREE VIVANTE de Lucio Fulci, donne le meilleur de lui-même, parvenant à transmettre au spectateur la terreur s'insinuant en lui. Les membres de la famille slave victime de la malédiction sont eux aussi parfaits dans leurs rôles respectifs, notamment Roberto Maldera (L'APPEL DE LA CHAIR), Cinzia de Carolis (LE CHAT A NEUF QUEUES), Teresa Gimpera (FATA MORGANA) et Bill Vanders (PERVERSION STORY). Et puis, n'oublions pas la magnifique Agostina Belli, célèbre pour PARFUM DE FEMME de Dino Risi, bien sûr, mais qui œuvra aussi dans le cinéma populaire avec LE MONSTRE DU CHATEAU ou encore JOURNEE NOIRE POUR UN BELIER. Elle incarne ici Sdenka, personnage ambigu jusqu'au dénouement, dont on se demande si elle a pu échapper ou non à la malédiction. Si l'on ajoute les effets spéciaux dus au spécialiste Carlo Rambaldi, et une partition musicale de Giorgio Gaslini (qui travailla notamment sur la musique de PROFONDO ROSSO avec le groupe Goblin), contribuant tous deux à l'ambiance macabre et inquiétante de ce long métrage, on peut dire que LA NUIT DES DIABLES compte parmi les grandes réussites du cinéma fantastique des années soixante-dix, dont la teneur horrifique conserve aujourd'hui encore toute son efficacité.
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