ORIGINE France | ![]() |
ANNEE 2011 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique La proie | |||||||
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![]() L'intrigue s'avère simple et pas franchement originale en présentant un braqueur en attente de sa libération, Franck Adrien (Albert Dupontel) qui confie la cachette de son magot à son camarade de cellule, Jean-Louis Maurel, accusé de pédophilie mais libéré après avoir été reconnu innocent et victime d'une erreur judiciaire. Malheureusement, Maurel est bel et bien un sadique manipulateur et, à peine libéré, il supprime l'épouse d'Adrien, s'empare du pognon et enlève sa petite fille afin de reconstituer une véritable famille avec sa compagne Christine. Découvrant qu'il a été berné par son ancien codétenu, Adrien s'évade et se ![]() Polar rentre dedans, LA PROIE ne plaira pas aux critiques coincés du cul qui se paluchent sur des pensums énumérant les problèmes existentiels de quadra parisiens tentés par l'adultère mais devrait satisfaire les amateurs de divertissements bien rythmés. En dépit d'un argument classique, le métrage s'appuie sur un scénario solide qui ménage suffisamment de rebondissements pour tenir le spectateur en haleine. Bien sûr, il faudra accepter quelques incohérences et invraisemblances, ainsi qu'un héros increvable, mais n'est ce pas une caractéristique du genre ? Dans le rôle du fugitif, Dupontel, musculeux et enragé, démontre ses aptitudes physiques et effectue d'impression ![]() Ponctuant les scènes dialoguées d'une poignée de passages énergiques, de quelques courses poursuites rageuse ![]() Dénué de tout ce qui parasite trop souvent les tentatives françaises de genre (les références trop appuyées, les sous-textes politiques pour plaire à la presse sérieuse ou l'humour second degré assommant), LA PROIE joue donc la carte de la série B et rien d'autre. De son côté, Eric Valette opte avec bonheur pour une mise en scène sèche, sans effet de style pénible ni concession à la mode (ici, pas de shaky cam ou de montage ultra cut mais une réalisation citant volontiers la crème du polar à l'ancienne et en particulier l'inévitable William Friedkin) qui confère au métrage un rythme haletant des plus appropriés. Après deux décennies dominées par la comédie lourdingue et le cinéma d'auteur bobo à vocations sociales pseudo branché, LA PROIE revient (enfin !) à un divertissement populaire efficace rappelant les grandes heures de Delon et Belmondo passées à la moulinette du polar à l'américaine. Aux cotés de Pierre Morel (TAKEN), Louis Leterrier (LE TRANSPORTEUR), Olivier Marchal (36 QUAI DES ORFEVRES), Fred Cavayé (A BOUT PORTANT), Jérome Salle (LARGO WINCH) ou des talentueux expatriés comme Alexandre Aja (HAUTE TENSION), Eric Valette prouve qu'il est à nouveau possible, en France, de réaliser des films de genre divertissants et burnés. En dépit de ses défauts, on pardonnera donc à LA PROIE ses faiblesses pour saluer l'efficacité de l'ensemble et cette tentative réussie de renouer avec le vrai polar musclé, parfait pour une sortie cinéma du samedi soir. LA PROIE a été présenté en avant première au Festival du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF) en avril 2011 Retrouvez nos chroniques du BIFFF 2011. Retrouvez notre interview d'Eric Valette.
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La Proie | DVD Zone 2 | 20 € |
La Proie | BLURAY Zone B | 25 € |