ORIGINE Italie, Espagne | ![]() |
ANNEE 1967 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Le dernier face à face | |||||
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![]() Rappelons, s'il en est besoin, que le réalisateur Sergio Sollima fait partie du trio de Sergio (avec Leone et Corbucci) qui a contribué à donner à l'Euro-Western (continuons à considérer que « Spaghetti » est un rien condescendant...) son ![]() D'emblée, même si le quota de poudre que l'on est en droit d'attendre de tout bon Western est brûlé durant le métrage, Sollima (ici également co-scénariste) fait principalement la part belle à l'étude et à l'évolution psychologiques de ses deux héros. C'est également sur le terrain de la fable politique dont il est coutumier qu'il va amener FACCIA A FACCIA, ce qui semble pour le coup légitimer la présence de Gian Maria Volonte, pour qui le métier d'acteur et l'engagement Politique sont toujours allés de pair. Nous n'assist ![]() ![]() Sollima ne juge jamais ouvertement ses deux héros. Il préfère les laisser le faire en partie eux même durant nombre de séquences où il les amène à se confronter dans des dialogues en duo, sans autres intervenants. Il fait par contre preuve d'un parti pris franchement affiché quand il met en parallèle le fait que ce sont bel et bien les hommes de pouvoir, les grands propriétaires et les notables qui font appel à la violence des autres, sans scrupules ni états d'âme dans le seul but d'assoir leur pouvoir et de préserver leur situation confortable, retranchés derrière l'idée de bien commun, quitte à commanditer une éradication de la Horde Sauvage incluant femmes et enfant, dont le meurtre même se trouve tarifé de manière bassement pragmatique. Une critique dont on pourrait dire qu'elle n'a toujours pas pris une ride à l'heure actuelle... Il y a là cette dimension politique qui hisse généralement une partie du cinéma de genre transalpin au dessus du lot, avec une pointe de désenchantement pas très éloignée de celle dont fait également montre Sergio Leone. Au final, le propos, mais également la maîtrise de la réalisation de Sergio Sollima et le jeu de ses acteurs, la qualité de la photographie faisant la part belle aux paysages ibériques et la musique de Enio Morricone finissent par conférer au film une dimension tragique et humaniste, une réflexion sur l'évolution des individus qui le rendront plus qu'appréciable, même à ceux qui ne sont pas de prime abord des aficionados du genre.
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