ORIGINE France | ![]() |
ANNEE 1974 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Le journal érotique d'un bûcheron | |||||||
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![]() Il faut être clair, Monsieur Pallardy ne fait pas du grand cinéma. Il avoue lui-même avoir juste voulu faire des comédies paillardes, ni plus ni moins. Il faut donc juger son œuvre sur ces bonnes intentions. Si on comprend que le set du tournage ressemblait p ![]() Sachant que la plupart des acteurs étaient des copains du réalisateur et non des professionnels, il faut s'attendre à un jeu thespien moyen plus qu'à quelque chose de sophistiqué. Ainsi, certains des « acteurs » arrivent à peine à se rappeler leurs lignes. Mais Jean-Marie Pallardy réussit néanmoins à mettre des gens plus compétents dans les rôles porteurs. Il laisse le rôle du professeur Muller à Georges Guéret, et joue le fils Jean-Marc, le grand romantique au milieu de toute cette ![]() Malgré cette insertion personnelle dans son œuvre, Jean-Marie Pallardy ne se prend pas trop au sérieux. Ainsi l'intrigue est assez farfelue, et l'humour à ce niveau semble être intentionnel. Par exemple, la raison pour laquelle le gouvernement français veut retrouver le professeur Muller n'est pas seulement d'ordre moral. En effet, toutes les belles filles de Paris se retrouvent dans le refuge, et conséquemment, la capitale française perd les revenus issus du tourisme (les touristes évitent Paris et se tournent vers d'autres rives avec de belles filles). Mis à part certains épisodes assez drôles, l'intrigue se résume la plupart du temps à des scènes de sexe, et c'est sûrement ici que l'élément paillard entre en jeu. Les co ![]() Une partie de l'humour résulte moins du scénario que de la mise en scène. En effet, celle-ci est assez chaotique. Si on ne sait pas toujours ce qui se passe au niveau de l'intrigue (il n'est pas évident de savoir si c'est la faute au scénario ou à la mise en scène), c'est lors des scènes de sexe et les scènes d'action qu'on a l'impression que Jean-Marie Pallardy ne se soucie pas trop de la continuité. Ainsi, lors d'une scène érotique assez longue, on voit un couple s'enlacer, les deux personnes portant des vêtements. Soudainement, elles sont nues et deux filles se trouvent à côté d'elles, faisant également l'amour. A la fin, le premier couple est de nouveau à moitié habillé. La scène de bagarre finale s'avère finalement assez amusante, par son côté décousu et anarchique. Il est presque impossible de savoir qui cogne, qui est cogné, puisque les personnages sautent d'une position à l'autre entre les coupes. Si cette manière de filmer est presque une constante dans ce film, il est difficile de décider si elle résulte de l'incompétence du réalisateur, ou d'un certain je-m'en-foutisme du côté de monsieur Pallardy, plutôt soucieux d'avoir du bon temps avec ses actrices que de délivrer plus que le minimum syndical. Mais ne soyons pas trop gourmands. Jean-Marie Pallardy admet lui-même qu'il ne voulait finalement que gagner sa vie en s'amusant, et le JOURNAL ÉROTIQUE résultant n'est ni plus ni moins qu'une expression de cette philosophie. Il faut le prendre tel quel, et se laisser entraîner par la bonne humeur émanant de ce petit film érotique. Et, pour ne pas l'oublier et afin de rassurer la gente masculine, les filles sont assez agréables à regarder.
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