ORIGINE Hong Kong | ![]() |
ANNEE 1975 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Les Disciples de Shaolin | |||||||
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![]() L'inclusion de ce titre dans le fameux (et pour certains interminable!) "cycle de Shaolin" orchestré par le maître Chang Cheh est probablement du à de pures considérations commerciales car le métrage entretient fort peu de relations avec le fameux monastère. Après un générique très classique au cours duquel Fu Sheng démontre ses aptitudes martiales nous entrons dans le vif du sujet: une intrigue nettement plus construite et dramatique que les habituelles rivalités entre Chinois et Mandchous. Ici, le héros n'est pas vraiment un homme à l'idéa ![]() ![]() Même si les prémices de l'intrigue sont donc nettement plus riches que de coutume, le fond reste rudimentaire : seuls les deux personnages principaux bénéficient vraiment d'un développement conséquent. Les « méchants » ne sont, eux, que des silhouettes et le contexte sociopolitique, tout comme les conditions de travail dans l'entreprise textile, ne fournissent qu'un prétexte à moult affrontements. Dommage car il y avait certainement là matière à de plus intéressants enjeux. Mais l'essentiel devait demeurer le "simple" spectacle et nul ne semblait avoir la volonté (ou même l'envie) d'élever un peu le débat. Comme toujours dans le cinéma machiste et homo érotique de C ![]() LES DISCIPLES DE SHAOLIN s'avère, en outre, une œuvre charnière dans la carrière du cinéaste, dans le sens que son chorégraphe attitré, l'excellent Lui Chia Liang, allait quitter le navire juste après pour entamer une carrière de réalisateur exceptionnellement riche en chefs d'œuvre tandis que Chang Cheh allait, de son côté, s'enfermer dans la surenchère bis de ses films mettant en vedette les Five Deadly Venoms. Les combats, puisqu'il faut si attarder dès que l'on évoque le genre "kung fu", sont assez peu nombreux mais ils ont l'avantage de s'intégrer adroitement au récit, sans paraître le ralentir uniquement. Ils sont d'un bon niveau général même si, avouons le, aucun ne sort du lot. Techniquement, l'ensemble est correcte mais trahit un manque d'ampleur et de budget, les entreprises pharaoniques produites par la Shaw au début des seventies (comme LES 14 AMAZONES ou LES 13 FILS DU DRAGON D'OR) mais, en réalité, le métrage a simplement été distribué par la prestigieuse compagnie de Sir Run Run Shaw. Il a été financé à Taiwan, de manière indépendante, par Chang Cheh et la différence en terme de "valeur ajoutée" est patente. Bref, en dépit de quelques bonnes idées, le scénario des DISCIPLES DE SHAOLIN aurait gagné à être travaillé davantage afin d'élever le niveau de ce qui, en l'état, reste cependant un bon divertissement. C'est déjà ça mais le cinéaste a fait tellement de titres plus intéressants que l'on ressort fatalement un brin déçu de cette vision.
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Disciples Of Shaolin | DVD Zone 3 | NC € |