ORIGINE Italie, Espagne, Allemagne | ![]() |
ANNEE 1973 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Les rangers défient les karatékas | |||||||
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![]() Il fait d'abord étape dans une auberge, où il rencontre un riche banquier appelé le Duc. Plus tard, il surprend une conversation où il est question d'acheminer un million de dollars en lingots d'or à San Firmino au Mexique, en échange duquel le Duc compte obtenir des droits d'exploitation minière. L'or sera dissimulé dans un chariot-ambulance et transitera par Fort Delivery. C'est dans cette bourgade que Dart va retrouver la trace du wagon sanitaire, qui se trouve être sous la responsabilité d'une charmante jeune femme, le Docteur Alice Ferguson. Dart ![]() Après avoir provoqué une bagarre mémorable dans le saloon, Dart et les inséparables « mousquetaires » sont engagés pour escorter Miss Ferguson jusqu'à San Firmino. Sorti dans les salles de cinéma françaises sous le titre LES RANGERS DEFIENT LES KARATEKAS, le film intègre deux sous-genres du western spaghetti : le cazzotti western, dans lequel les protagonistes se bastonnent une bonne partie du temps à mains nues, le plus souvent sous le ton de la comédie (genre dans lequel Terence Hill et Bud Spencer ont excellé) ; et le western soja, dans lequel l'univers des arts martiaux des films chinois est mélangé à celui du Far West (comme dans « LA BRUTE, LE COLT ET LE KARATE » ou « MON NOM EST SHANGAI JOE »). Rajoutons à cela les personnages principaux directement inspirés du roman d'Alexandre Duma ![]() A première vue, cela ne semble pas voler très haut, et c'est effectivement le cas. Guère étonnant dans la mesure où le réalisateur s'appelle Bruno Corbucci, qui livre ici un western aux antipodes des chefs d'œuvre de son frère Sergio. On doit à Bruno toute la série des SQUADRA, mettant en lice un policier incarné par Tomas Milian, et dans lesquels l'acteur cabotine à outrance. On lui doit aussi un bon film, il faut le reconnaître, « ISABELLE DUCHESSE DU DIABLE », alternative Bis à « ANGELIQUE MARQUISE DES ANGES », adaptée d'un fumetti. « LES RANGERS DEFIENT LES KARATEKAS » est un joyeux foutoir, dans lequel les protagonistes sont embarqués dans un « road-movie », passant leur temps à perdre ou se faire voler le chariot rempli d'or, et à rencontrer des personnages plus « exotiques » les uns qu ![]() Cette pochade réunit néanmoins une belle brochette d'acteurs, pour tous les nostalgiques du cinéma de genre de cette époque. On retrouve ainsi Karin Schubert, alors au zénith de sa beauté, des habitués du western spaghetti comme Eduardo Fajardo et Cris Huerta, de même que Leo Anchoriz (vu dans les deux « SANDOKAN » d'Umberto Lenzi) et Luigi Montefiori, alias George Eastman, acteur dont la carrière est indissociable des productions de Joe D'Amato. Enfin, le héros du film, Dart, est interprété par le moins connu Timothy Brent, Giancarlo Prete de son vrai nom, que l'on a pu voir notamment dans « LA TARENTULE AU VENTRE NOIR », et qui fut un acteur fétiche d'Enzo G. Castellari, à travers des œuvres comme « TEDEUM », « UN CITOYEN SE REBELLE », « LA MORT AU LARGE » et « LES GUERRIERS DU BRONX ». De par son côté slapstick, dérivé de la commedia dell'arte (dont Corbucci s'inspire en plusieurs occasions, notamment les artistes de cirque dans le train), et proche du cinéma burlesque américain de l'époque du muet (voir la première séquence du film avec la bataille de fromages), « LES RANGERS DEFIENT LES KARATEKAS » risque de rebuter tous ceux qui sont réfractaires à l'humour « tarte à la crème ». Cependant, quelques gags font mouche, de temps à autres, et les scènes de combats sont honnêtement chorégraphiées. Et puis, les amateurs de Karin Schubert auront l'occasion de la voir dans le plus simple appareil, lors d'une scène de bain, qui fut, pour la petite histoire, tournée également dans une version « habillée », en vue de l'exploitation du film dans certains pays.
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Three Musketeers Of The West | DVD Zone 1 | 20.74 € |