ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 1981 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Looker | |||||||
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![]() Le Docteur Larry Roberts est un éminent chirurgien plastique. Parmi ses récentes patientes figurent quatre ravissantes jeunes femmes, travaillant toutes dans la publicité et se connaissant donc. Bien que physiquement très belles, elles ont souhaité apporter quelques retouches à leurs apparences physiques, destinées à rectifier des petites imperfections. Ces soi-disant défauts ont été notifiés par la société qui les emploie : la Digital Matrix, une agence de publicité « high-tech » qui concilie marketing et recherches scientifiques. Cette firme est spécialisée dans l'étude des mécanismes de la perception et utilise pour ses travaux un matériel informatique ultra-perfectionné. Les spots publicitaires qu'elle met au point nécessitent le concours de mannequins performants au point d'arriver aux 100% imposés par le logiciel : un chiffre qui correspond non seulement à la beauté de l'actrice mais aussi à ![]() Très vite, les indices remontent jusqu'à Digital Matrix, dirigée par une femme à la fois belle et froide : Jennifer Long, et dont le propriétaire s'appelle John Reston, un riche magnat de la publicité et grand patron de la presse, un homme pa ![]() Avant d'être l'écrivain mondialement connu qu'il est depuis plusieurs années, Michael Crichton a aussi été, en parallèle, un excellent réalisateur, le premier film qu'il ait mis en scène pour le cinéma n'étant autre que MONDWEST (1973). Déjà, à cette époque, l'auteur explorait les avancées du progrès et intégrait des éléments de science-fiction dans un contexte contemporain. En 1978, avec MORTS SUSPECTES (COMA), Crichton nous mettait en garde contre le danger de la manipulation, à travers le pouvoir de la médecine. Trois ans plus tard, avec LOOKER, il en remet une seconde couche, et cette fois c'est la télévision, et à travers elle la publicité, qui se retrouve dans le collimateur de l'écrivain/cinéaste. S'appuyant sur des statistiques édifiantes (les américains passent en moyenne cinquante minutes par jour à regarder des publicités, et un cinquième de leur vie devant un poste de télévision), il démontre à quel point ce support médiatique peut constituer un danger pour tout un chacun, mais aussi une arme redoutable pour celui qui l'exploite à des fins peu recommandables. ![]() Un autre aspect du progrès développé par le metteur en scène dans LOOKER concerne l'évolution et l'importance sans cesse croissante des images de synthèse dans le cinéma et la publicité. Moins perfectionné qu'aujourd'hui, évidemment, c'était déjà en 1981 un domaine qui avançait à grands pas, et il suffit de voir les travaux effectués par les studios Walt Disney avec TRON l'année suivante (1982) pour s'en rendre compte. LOOKER, outre un scénario excellent et une réalisation soignée, bénéficie également d'un casting « 4 étoiles ». Dans le rôle du Docteur Larry Roberts, on retrouve avec plaisir Albert Finney, un acteur attachant, homme de théâtre, qui enchaînera la même année avec un autre film fantastique : WOLFEN. Cindy est incarnée par une charmante jeune femme : Susan Dey, qui tournera essentiellement pour la télévision. Dans des seconds rôles étoffés, James Coburn et Leigh Taylor-Young (SOLEIL VERT) crèvent l'écran. Enfin, pour l'anecdote, le film regorge aussi de splendides playmates du magazine Playboy, parmi lesquelles Terri Welles, dans le rôle de Lisa, la première victime. Ajoutons une bande musicale agréable, qui alterne musique classique (Vivaldi), plages de synthétiseur rappelant Mike Oldfield et Tangerine Dream, et un générique Rock FM très proche d'une Pat Benatar ou d'une Ellen Foley. Au final, LOOKER peut être considéré tout simplement comme l'un des films majeurs des années 1980.
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Looker | DVD Zone 1 | 20.86 € |
Looker | DVD Zone 2 | 17 € |