ORIGINE Etats-unis | ![]() |
ANNEE 1953 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Mesa of Lost Women | |||||||
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![]() ![]() « MESA OF LOST WOMEN » était à l'origine un projet d'un parfait inconnu (qui le restera, d'ailleurs) nommé Herbert Tevos. Un projet avorté qui finit dans un placard, jusqu'à ce qu'il soit racheté par le producteur/scénariste/réalisateur (et accessoirement acteur) Ron Ormond, spécialisé dans la série B à petit budget. Initialement appelé « LOST WOMEN OF TARPA », le film devient donc « MESA OF LOST WOMEN », et Ormond rajoute quelques scènes pour finaliser une œuvre digne d'un Ed Wood Jr. Puisqu'on en parle, signalons au passage la présence de Lyle Talbot en tant que narrateur de l'histoire, un acteur s'étant illustré autant dans des productions ![]() Bref, il règne dans le film une ambiance proche d'un « PLAN 9 FROM OUTER SPACE », par exemple, avec des acteurs qui jouent mal, un scénario incohérent, une réalisation en roue libre, des effets spéciaux... très spéciaux, et une musique provoquant des fous rires nerveux (ah ! cette guitare jouant un air de flamenco inlassablement). Il s'agit d'un film fauché à tous les niveaux, sauvé du désastre par son humour involontaire et sa durée (70 minutes qui passent finalement assez rapidement, pour peu que le spectateur soit bien disposé). L'acteur le plus familier reste le fameux Docteur Aranya, interprété par Jackie Coogan, célèbre au sein de plusieurs générations de cinép ![]() Fort heureusement, car ce n'est certainement pas « MESA OF LOST WOMEN » qui aura contribué à sa réputation. Malgré un temps de présence à l'écran assez faible, on n'est pas près d'oublier ses dialogues à base de théories scientifiques vaseuses, et annoncer avec fierté que les araignées sont des hexapodes (jusqu'à preuve du contraire, les arachnides ont huit pattes). Mais au jeu des tirades, la palme revient sans conteste au domestique chinois, qui parle par énigmes, et parvient à balancer en un temps record un florilège de maximes foireuses. N'oublions pas toutefois la blonde héroïne, qui a également droit à une belle tirade (« J'ai vu plusieurs femmes, et des nains. »). Et, pour finir en beauté, comment ne pas évoquer ce dialogue, avec Masterson s'exclamant : « Docteur Aranya ! », et le pilote ajoutant à l'intention de l'héroïne : « En espagnol, ça signifie araignée » ! Les situations étant à l'image des dialogues, « MESA OF LOST WOMEN » présente de ce fait une parfaite homogénéité : c'est un film raté de A jusqu'à Z, mais qui parvient presque miraculeusement à capter l'attention, à fasciner comme par une sorte d'hypnose, à l'instar de la danse de Tarantella, la femme hybride créée par Aranya. « Startling ! Unbelievable ! Weird ! », annonce fièrement le générique d'ouverture, et à raison, car la vision de « MESA OF LOST WOMEN » s'apparente bien à une expérience étrange et incroyable, qui a marqué les esprits, à tel point que l'on en parle encore, presque soixante ans plus tard.
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Mesa Of Lost Women | DVD Toutes zones | 21.50 € |