ORIGINE Japon | ![]() |
ANNEE 1968 | |
REALISATION
| |
INTERPRETES
|
|
|||||||
Critique Naked Pursuit | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() Toshio Okuwaki interprète un étudiant japonais qui se retrouve pris dans des émeutes entre étudiants et la police. Tuant accidentellement un policier, il est arrêté, mais parvient à s'enfuir. Sur la plage où il se cache, il rencontre une fille qui veut se suicider. Il la poursuit et la viole. Le viol, un sujet majoritairement tabou en Occident, a été depuis toujours un élément important et établi du cinéma érotique japonais. Ainsi, tout pinku eiga qui se respectait devait proposer à son public au moins une ![]() Heureusement pour lui, il s'est entouré d'une excellente équipe. Le thème musical expérimental de Jiro Takemura est mémorable, et la photographie en noir et blanc (ainsi qu'en couleur pour la dernière partie du film) de Shizuya Takeda tire le maximum du format 2,40 :1 et des paysages dénudés et vides. En fait, les images sont d'une telle beauté et inventivité qu'elles risquent de prendre le devant, au détriment de l'histoire et même des personnages. Néanmoins, l'évolution des protagonistes sur la durée du film est évidente. Et grâce aux deux excellents acteurs principaux, ce qui aurait pu être de la pure exploitation s'avère être finalement un bon d ![]() Un autre message, social cet ![]() La version américaine, créée par le distributeur Box Office International Pictures, compagnie du producteur Harry Novak, est encore une autre histoire. Si le film n'a pas été coupé, le distributeur américain a quand même considérablement changé le dialogue. Quand la version japonaise communique toute interaction entre les deux protagonistes par leurs gestes et regards, l'autre, américaine, préfère se fier au dialogue et au voice-over pour transmettre son message. Ainsi, une réflexion calme et réfléchie devient un produit beaucoup plus exploitatif aux Etats-Unis avec des phrases comme « Non, ne me touche pas ! » et « Tu me fais mal ! » Notons que les protagonistes prononcent presque toutes leurs phrases hors-champs et l'exercice s'avère alors aussi curieux qu'absurde. NAKED PURSUIT n'est certainement pas un chef-d'œuvre du genre, mais s'avère finalement assez agréable à regarder. Si on peut accepter le thème du viol qui, après tout, est un élément de presque pinku eiga qui se respecte, on a droit à un petit film intéressant et assuré au niveau technique et esthétique. A recommander à tout amateur donc, qui s'intéresse au cinéma érotique japonais et veut voir un exemple du genre pré-Nikkatsu.
|
Kofun: Naked Pursuit Epuise/out Of Print | DVD Zone 1 | NC € |