ORIGINE Inde | ![]() |
ANNEE 2015 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique NH10 | |||||||
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![]() ![]() D'Inde, nous sommes habitués aux longues mièvreries romantiques parsemées de chants et de danses. Mais hors du Bollywood classique et lissé, se développe de plus en plus un cinéma de genre plus conforme aux codes occidentaux - entendez avec des personnages moins stéréotypés et dénués de chorégraphies. Ainsi de ce NH10 qui ressort au survival avec la longue traque de nos deux tourte ![]() NH10 n'obère en outre pas la violence inhérente au genre précité et les morts violentes se succèdent de manière assez graphique. On le rapprochera donc plus du cinéma d'un Anurag Kashyap (GANGS OF WASSEYPUR, UGLY), pour ne citer qu'un réalisateur indien s'éloignant des conventions locales du cinéma. Les fragrances indiennes se révèlent par les thématiques abordées, en phase avec la réalité sociale locale : le tabou la honte ou ![]() En outre, le personnage fort est ici clairement la femme. Les protagonistes masculins sont soit son compagnon qui se révèle plus un poids qu'une aide, soit ses assaillants. Il n'est pas innocent de relever cette mise en évidence féminine, car un autre film indien projeté à cette même édition de l'Etrange festival - le blockbuster BAAHUBALI - se montrera, lui, beaucoup plus machiste en reléguant rapidement au seul rôle de demoiselles en détresse des femmes qui auraient pourtant pu obtenir un rôle plus participatif. A défaut de le croiser en salle, ses chances de sortie dans nos contrées restent faibles, NH10 mérite sa sélection en festival et notamment à l'Etrange 2015 qui, cette année, faisait d'ailleurs une place assez remarquable aux cinémas indiens (LUDO, BAAHUBALI, SUNRISE).
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