ORIGINE France | ![]() |
ANNEE 2011 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Nuit Blanche | |||||||
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![]() Voici le quatrième film de Frédéric Jardin, dont il est aussi le scénariste. Après trois comédies avec Edouard Baer, il s'attaque à présent au polar, un genre qui a le vent en poupe en France en ce moment. Pour son film, il s'entoure d'un casting solide, puisque le héros, Vincent, est incarné par Tom Sisley, aussi charismatique que physique, comme il a pu le prouver dans les LARGO WINCH. Il met face à lui Serge Riaboukine, totalement excellent en truand calme et froid, à la présence écrasante. Il incarne un homme très dangereux, qui s'énerve rarement et qui a droit à de nombreux dialogues très savoureux. D'autres seconds rôles se croisent dans ce film, comme Julien Boisselier, très bon en flic N ![]() Il existe deux manières de débuter un film. Soit le réalisateur présente calmement les personnages en une introduction paisible, soit il projette le spectateur directement dans la violence. Frédéric Jardin opte pour la deuxième solution et nous assène une formidable scène d'action qui nous percute comme un train en p ![]() En effet, l'action se déroule pour la plupart du temps dans une immense discothèque de luxe (avec restaurant, salon privé et diverses commodités à l'attention des ![]() Le scénario de ce film est, il faut l'admettre, des plus classiques et prévisibles, nanti de quelques twists un peu trop politiquement corrects. Car, si le classicisme de l'histoire n'est pas gênant (ce genre de métrage opte plus souvent pour l'efficacité que pour l'originalité), en évitant de faire un métrage trop badass et, lors d'un twist inutile, en ramenant le film sur des rails beaucoup plus propres que ceux empruntés au début, Frédéric Jardin fait un choix malheureux. Les spectateurs aiment les polars badass peuplés d'anti-héros. John Carpenter tout comme Olivier Marchal l'ont bien souvent prouvé (ce dernier très récemment avec LES LYONNAIS). De même, Frédéric Jardin est un bon réalisateur. Ses scènes d'action sont claires, lisibles, énervées, au découpage parfait. Les moments plus calmes sont filmés posément. Mais le réalisateur, là aussi, se prend les pieds dans le tapis lors d'un plan certes très bien filmé, mais à la complexité inutile, esbroufe déplaisante dont le spectateur se serait bien passé. La caméra passe ainsi dans un trou du faux plafond des toilettes, pour se déplacer dans ce faux plafond, jusqu'à ressortir par un autre trou. Cette séquence est sans doute un hommage à David Fincher, mais ce dernier n'a jamais agit de la sorte inutilement, allant même jusqu'à filmer son ZODIAQUE de manière très épurée. Il s'agit cependant d'un détail, une courte séquence un peu présomptueuse, qui ne gâche nullement le film. De même que l'aspect caricatural des personnages et de leurs relations ne nuisent pas au métrage. Au final, NUIT BLANCHE, malgré ses imperfections, une fin un peu stupide et certaines scènes ratées (faire perdre le contrôle d'eux-même aux mafieux lors d'une séquence de bagarre brouillonne n'était pas des plus judicieux) est un très bon polar. Il offre d'excellentes scènes d'action, et se révèle dans l'ensemble des plus prenants, et comblera tout amateur du genre.
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Nuit Blanche | DVD Zone 2 | 20 € |
Nuit Blanche | BLURAY Zone B | 25 € |