ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 2006 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Paradise Lost | |||||||
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![]() TURISTAS évoque un peu HOSTEL. Comme dans le film d'Eli Roth, on retrouve la même bande de joyeux drilles avides d'exotisme et de plaisirs faciles. Dans les deux cas, il s'agit d'anglo-saxons qui croient arriver en terrain conquis dans des pays socialement défavorisés (Europe de l'est ou Brésil). On peut véritablement parler de tourisme sexuel dans HOSTEL ; moins ici c'est vrai (sans doute à cause de la présence de filles dans le groupe) mais le principe reste le même. TURISTAS et HOSTEL développent, sous couvert de film d'horreur, un sujet intéressant : l'exploitation des pays en voie de développement par les pays riches. Dans HOSTEL, des jeunes sont capturés par la mafia slovaque pour servir de victime à de riches bourreaux. Ici, des touristes coulés dans le même moule sont traqués et capturés par le gang d'un médecin brésilien « humaniste ». En e ![]() Intéressante la confrontation entre une vision idyllique du Brésil, réservée aux touristes, et la réalité d'un pays violent et misérable - même si ce dernier point aurait pu être accentué. Le paradis et l'enfer réunis en un même lieu. Ce n'est pas rare : pensons à toutes ces destinations lointaines qui font rêver les Occidentaux alors que la vie quotidienne de la majorité de leurs habitants est plus proche du cauchemar le plus noir. TURISTAS, filmé et photographié très professionnellement, démarre lentement (HOSTEL commençait sur un ton de comédie avant de braquer sur l'horreur pure). Il y a bien un accident d'autocar mais tous les passagers en sortent avant qu'il ne b ![]() Les choses changent quand, après une nuit trop arrosée, les touristes insouciants se réveillent dépouillés en terre inconnue, sans le précieux argent qui leur ouvrait toutes les portes. Deux d'entre eux sont capturés et liquidés (jolie scène de doigts tranchés à la machette) et les autres (les héros proprement dits) errent dans un village à la recherche de la police. Un natif avec qui ils ont sympathisé est chargé de les conduire dans un endroit où le fameux médecin tortionnaire i ![]() Hélas, malgré la qualité de son sujet, TURISTAS a un grand défaut : son rythme déficient. Rien n'intéresse vraiment jusqu'à la capture des héros (après une longue marche dans la jungle et une exploration encore plus lassante de grottes sous-marines). La tension est faible. On retiendra principalement une scène où le médecin crève l'œil d'un complice avec la brochette qu'il vient de manger. Très brutal, et surprenant. La vivisection d'une touriste (assez forte) marque cependant le vrai début des hostilités. Mais au lieu de virer au malsain comme HOSTEL et ses tortures, TURISTAS choisit la voie du survival dès la précoce évasion des jeunes. Un survival sans relief, sans attrait réel où le réalisateur nous replonge dans ses grottes pour la poursuite finale alors que la première visite avait largement suffi à nous fatiguer ! On est loin de THE DESCENT, quand même. TURISTAS aurait mérité, compte-tenu de son excellent sujet, un traitement plus nerveux et rentre-dedans. On peut rêver de ce que Ruggero Deodato en aurait fait, au vu de ses CANNIBAL HOLOCAUST et AMAZONIA. Un film d'aventures crade et ultraviolent, sadique et sans concessions. Tout ce que TURISTAS, avare en vraie sauvagerie, n'est pas, hormis lors de trop rares fulgurances.
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