ORIGINE Italie | ![]() |
ANNEE 2012 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Paura | |||||||
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![]() On a parlé de néo-giallo pour toute une série de métrages sortis ces dernières années, d'AMER à BERBERIAN SOUND SYSTEM. On entend çà et là parler de giallo à propos de PAURA. Peut-être parce qu'une scène durant, un protagoniste suit un cours de cinéma où un docte professeur vante les mérites du père fondateur du giallo, Mario Bava. On se doute que la référence n'est pas neutre pour un titre référant si explicitement à la peur. Mais cela suffit-il à asseoir son intention ? Non bien entendu. C'est le contenu et le traitement de PAURA qui nous le fera rattacher éventuellement à un genre et qui in fine, nous dira s'il a atteint son but, s'il mérite son titre. Entendons-nous donc sur les termes. Si le giallo se limite à définir tout thriller en pr ![]() Certains ont pu également parler de torture porn. Ce sous-genre du gore ne cerne pas vraiment PAURA, ce dernier ne s'attarde en effet pas outrancièrement sur l'étalage des tortures et de la douleur. Ici, et comme dans THE WOMEN, autre métrage d'asservissement et qui a choqué certains un an plus tôt, la torture est essentiellement sous-jacente. Ici, on voit la contrainte et la violence, mais on ne fait que deviner les outrages subis auparavant par la victime. Le torture porn aurait au contraire fait de ceux-ci le cœur de son propos. Sans doute ce rattachement tient-il à la scène à caractère SM d ![]() PAURA offre un spectacle satisfaisant mais non dénué de quelques scories. La plus importante d'entre elle reste le rythme de la première partie du métrage. Les réalisateurs prennent leur temps pour poser les personnages et nous faire découvrir le décor. Cette intention est certes louable, on sent la volonté de livrer un produit « à l'ancienne » où on p ![]() A noter qu'aux effets, on retrouve l'incontournable Sergio Stivaletti, signataire des effets spéciaux de presque tout le cinéma de genre italien des 25 dernières années. Le marquis est joué par Pepe Servillo, chanteur italien... et frère de l'acteur Toni Servillo. PAURA a été tourné pour une exploitation en 3D. C'est cette version qu'a choisi de programmer le 31ème Brussel International Fantastic Film Festival. Au tout début, la 3D fourmille et pique un peu aux yeux, par la suite, elle se révèle assez agréable et très correctement exploitée. Elle se révèle supérieure à bien des films américains artificiellement gonflés en 3D. A noter que le BIFFF suit le travail des réalisateurs. Un an auparavant, on y découvrait THE ARRIVAL OF WANG qui, bien qu'imparfait et déforcé par un budget insuffisant eu égard au projet, témoignait d'une volonté de produire un film singulier (l'interrogatoire par les services secrets italiens d'un extra-terrestre s'exprimant... en chinois). De cette courte filmographie semble émerger l'esquisse d'une thématique : des personnages emprisonnés qui ne sont pas ce qu'ils semblent être au premier abord. Auparavant, les réalisateurs auront livré un autre film d'horreur, CAVIE (2009), un thriller, PIANO 17 (2005) et une comédie vampirique, ZORA LA VAMPIRA (2000). Enfin, DEGENERAZIONE (1995) aura signé leur début. Il s'agit d'une anthologie d'horreur dans laquelle ils ont signé le sketch « Consegna a domicilio ». Un indéniable attachement au cinéma de genre donc. PAURA reste un film imparfait, mais ne constitue pas non plus un plantage en règle. Il bénéficie de quelques atouts, au rang desquels sa scène choc et l'utilisation de la 3D. On le conseillera donc à l'amateur pas trop exigeant. Retrouvez notre couverture du 31ème Brussels International Fantastic Film Festival (BIFFF).
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