ORIGINE France | ![]() |
ANNEE 2016 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Poésie sans fin | |||||||
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![]() Après un trop long silence cinématographique, Jodorowsky était enfin revenu au 7e art en 2013 avec LA ![]() Mais foin ici d'une hagiographie monstrueusement égocentrique, le cinéma de Jodorowsky est tout entier de poésie, et parlera même à celui qui ne connait rien à son œuvre. Jodorowsky est un créateur et l'art coule de ses mains, exsude de son âme. Son film déborde donc de trouvailles visuelles, de moments singuliers, d'anecdotes rutilantes magnifiées par le souvenir et la création artistique. La meilleure comparaison ![]() Le cinéma de Jodorowsky est pur, en ce qu'il ne cherche jamais un réalisme objectivé, mais lui préfère cette autre vérité qui découle de la subjectivité de la perception, du souvenir et de ses recréations. Ce n'est pas la vision de l'œil qu'il nous offre mais celle de l'âme, ce n'est pas l'enregistrement d'un monde réel mais son appréhension artistique. Une reconstruction qui divague et transcende. Jodorowsky sublime et c'est sublime. On retrouve bien évidemment les obsessions typiques ![]() La poésie est celle des mots, des images, des personnages, des séquences, elle transpire en permanence, imprègne chaque photogramme et emporte le spectateur dans son tourbillon. Dès lors, peu nous chaud les quelques petites imperfections qui se nichent ici et là. Elles attestent même de la fabrication artisanale de POÉSIE SANS FIN. En première française à l'Etrange festival 2016 (après cependant son lancement à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes), Jodorowsky insistait sur ce cinéma artisanal, à l'opposé des produits formatés industriels. Et il a raison, son cinéma est celui du cœur et de l'âme. Le cinéma commercial classique peut nous distraire un instant, mais échoue le plus souvent à nous toucher vraiment. A l'Etrange Festival, Jodorowsky est d'ailleurs chez lui. Grand amateur du festival qui le lui rend bien, il a encore été distingué cette fois en recueillant le prix du public. Dans la foulée, le distributeur Le Pacte (grâce lui en soit rendue) sort le film en salle ce 5 octobre. POÉSIE SANS FIN, lui, nous emporte dès les premières minutes, nous transporte deux heures durant, et résonnera en nous longtemps encore après le générique final. Puisse son créateur vivre et créer mille ans encore ! Puisse la POÉSIE rester éternellement SANS FIN !
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