ORIGINE Japon | ![]() |
ANNEE 1997 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Rainy Dog | ||||
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![]() Un jour, une femme avec laquelle il a eu une aventure il y a plusieurs années, débarque dans le trou qui lui sert de logis et y dépose un gamin. Il a à peine le temps de comprendre qu'il est son père et qu'elle en a marre de l'élever toute seule, qu'elle est déjà repartie. Le yakuza ignore comment se débrouiller avec un gamin et ce dernier se retrouve à le suivre comme s'il était un chien dans chacun de ses déplacements. RAINY DOG est un film particulièrement sombre et désespérant. Le gamin n'est jamais maltraité par le yakuza mais c'est son indifférence qui est horrible à vivre. Le yakuza ne le regarde pas, il ne s'intéresse jamais à lui. Le gamin, quant à lui, persiste à le suivre car il ne sait pas où aller. Plutôt que de le quitter, il préfère encore dormir sur le pas de la porte ou dans la cour du bordel dans lequel son maître/père passe certaines de ses nuits. L'indifférence est quelque chose de terrible et Takashi Miike a parfaitement réussi à retranscrire cette impression à l'écran. C'est vraiment dans ces moments où le gamin apparaît comme un simple chien que naît les scènes les plus dérangeantes du film. Le sentiment est également exacerbé par le fait que l'enfant est muet. Lesilence se conjugue alors à l'absence de gestes et d'affection. Pourtant, le yakuza n'est pas intentionnellement indifférent au sort de l'enfant, c'est juste qu'il ne sait pas comment s'en occuper. Naturellement, la situation évolue dans la seconde partie du film. RAINY DOG se retrouve alors doté de plus d'action. Il est temps d'ailleurs car il est vrai que le métrage devient un peu longuet à la fin de sa première partie. La deuxième, heureusement, apporte un nouveau souffle au film qui se transforme en une sorte de course poursuite. RAINY DOG est une oeuvre étrange que l'on peut avoir du mal à cerner. Dans tous les cas, il reste original et étonnant. On peut néanmoins regretter la froideur de l'ensemble. Les personnages sont particulièrement marginaux et il est vraiment difficile de les cerner durant une bonne partie du film. A la longue, Takashi Miike réussit malgré tout à les rendre attachants. Cela lui permet de nous servir un final percutant.
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