ORIGINE Japon | ![]() |
ANNEE 2005 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Samourai Commando : Mission 1549 | |||||||
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![]() Tout débute en 2003, quand une unité des forces japonaises d'autodéfense (tanks et hélicoptères inclus) se trouve projetée, suite à une expérience scientifique qui a mal tourné, en pleine période Sengoku (l'âge des provinces en guerre). Cette expérience, placée sous la responsabilité du lieutenant Kanzaki (Kyoka Suzuki), visait à élaborer un bouclier devant protéger les systèmes électroniques des véhicules militaires, perturbés par les émissions plasmatiques issues du soleil. Contrairement à ce qui était prévu, le bouclier s'est déréglé et l'unité a effectué un bond temporel de 456 années dans le passé. Résultat : le Japon ![]() Armés de munitions à faible impact, biodégradables (il ne faut pas laisser de traces pour ne pas modifier encore davantage le cours des choses), les troupes empruntent le même mode de transport que leurs coreligionnaires. Parties en 2005, elles arrivent à destinations deux ans après la première unité, en 1549. Matoba a mis à profit cet espace de temps pour prendre l ![]() A partir du moment de leur arrivée dans le Japon féodal, les troupes placées sous le commandement de Mori ont trois jours à leur disposition (74 heures et 27 minutes, pour être précis) afin de rétablir la situation. En effet, passé ce délai, tout retour à notre époque leur sera interdit... En dépit de moyens financiers conséquents (60 ans du studio Kadokawa obligent), le film fait peine à voir. La mise en scène est poussive. Les acteurs, quant à eux, sont globalement médiocres. En fait, on a un peu la sensation d'être confr ![]() Plus glaçant : on devine en creux dans le discours véhiculé par ce film les démons qui s'emparent progressivement du Japon contemporain. Le renouveau militariste du pays est en marche. L'article neuf de la Constitution japonaise - qui interdit depuis 1947 à l'archipel d'entretenir une authentique force militaire - est aujourd'hui menacé de révision par le gouvernement de Shinzo Abe. Cette volonté d'en découdre est perceptible dans SAMURAI COMMANDO. Les balles biodégradables fournies à l'escouade envoyée dans le passé en disent long sur le sentiment d'humiliation qui grandit là-bas, relatif à l'impuissance des troupes d'autodéfense (plus supposée que réelle, le budget militaire du Japon est un des plus élevés de la planète). On peut lire ce film comme un appel plus ou moins transparent à remilitariser le pays, à ne plus avoir honte d'employer la force brute quand cela est jugé nécessaire. L'angélisme non-interventionniste du début est rapidement balayée au profit d'une approche nettement plus musclée des relations avec ce passé qui ressemble beaucoup, pour ces japonais modernes, à un pays étranger. Une belle occasion ratée, en somme, que ce SAMURAI COMMANDO sur lequel on plaçait pourtant beaucoup d'espoirs. Le film n'est certes pas ennuyeux à regarder - quelques jolies idées tendance « steam-punk » viennent même égayer le récit de ci, de là. Mais le tout est bien insuffisant et finalement assez vain quand placé en regard du film avec Chiba au générique. Quitte à choisir entre les deux adaptations, mieux vaut se porter sans hésiter en direction des GUERRIERS DE L'APOCALYPSE, autrement plus jouissif que cette émule au rabais.
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