ORIGINE Méxique, USA | ![]() |
ANNEE 2015 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Scherzo Diabolico | |||||||
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![]() Ce n'est pas la première fois que le réalisateur présente un film au Brussels International Fantastic Films Festival, mais il quitte cette fois-ci le fantastique pour offrir un thriller pur aux spectateurs ![]() Scherzo Diabolico est, à la base, une œuvre de musique classique composée par le Français Charles-Valentin Alkan. Le réalisateur cherche, avec ce film, une construction similaire à la musique qui lui donne son nom. C'est ainsi que les notes rythment souvent l'action, et envahissent régulièrement l'écran avec brio, envoûtant le spectateur qui se laisse porter autant par la mélodie que pa ![]() Mais, alors que les minutes s'égrènent, et que notre étrange héros prépare son enlèvement, une ambiance malsaine, toujours rythmée (et exacerbée) par la musique, s'installe. La réalisation parvient à la perfection à injecter dans ce début, lent et paisible, des éclairs d'horreur, alors que notre héros chronométre le temps nécessaire pour faire tomber quelqu'un dans l'inconscience, p ![]() La séquestration de l'adolescente, quand elle survient enfin, est on ne peut plus malsaine, et fait basculer SCHERZO DIABOLICO dans une ambiance qui fait délicieusement froid dans le dos, jusqu'à un nouveau basculement, quand la jeune femme finira par se venger après avoir été libérée sans plus de raison qu'elle n'avait été enlevée (en apparence tout du moins). Certes, la crédibilité du film en prend alors un coup, car l'adolescente de 18 ans est capable d'effectuer des cambriolages, de pirater les ordinateurs d'Aram et de sa société, et bien d'autres choses dénuées de réalisme (il faut la voir lutter contre des gangsters armée d'un fusil à pompe), mais le film est tellement généreux, gore, fou, malsain, qu'il n'est pas difficile de se laisser porter par ce récit et de laisser le réalisateur nous emmener où il le souhaite. Certes, les effets gore se révèlent plutôt précaires et montrent les limites d'un budget que l'on imagine assez famélique, mais la générosité du réalisateur (et les effets à même le plateau) permet de passer outre et de passer un excellent moment. SCHERZO DIABOLICO, jamais cynique, respecte son pitch et son sujet jusqu'au bout, entre sensualité (la maîtresse de notre héros est délicieusement sexy), violence sauvage et ambiance craspec mais généreuse, où apparaissent des notes d'humour effroyablement noires par moment. SCHERZO DIABOLICO est ainsi une belle réussite, qui avait sa place toute trouvée au sein du BIFFF mais qui mériterait sans soucis une sortie DVD.
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