ORIGINE Hong-Kong | ![]() |
ANNEE 2017 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Shock wave | |||||||
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![]() Le réalisateur de ce film d'action épique, Herman Yau, est un contributeur régulier au cinéma de la péninsule chinoise, et en particulier à son cinéma de genre, par ses apports aux films de catégorie 3 qui restent des fleur ![]() Mais le vrai père du film est la superstar Andy Lau, qui en est l'acteur principal et le producteur—et ce bien que le projet ne l'incluait pas dans sa première mouture concoctée par Yau. Devenu une sorte de Tom Cruise asiatique, le chanteur/acteur/producteur a fait partie intégrante du processus de création et n'a ménagé ni ses efforts ni sa personne. Effectuant presque toutes ses cascades, il s'implique dans son personnage de Cheung comme le perfectionniste qu'il est. Malheureusement, il a plus de mal à imp ![]() Ici, les personnages sont rarement plus que des stéréotypes, ou plutôt des fonctions—le démineur, le terroriste, la fiancée, le meilleur copain... Il est alors très difficile de s'identifier et de ressentir quelque empathie que ce soit pour eux. Mais le film n'en pâtit pas vraiment, parce que là n'est pas le propos. C'est avant tout une histoire d'héroïsme et de sacrifice. Les créateurs voulaient-ils rendre hommage spécifiquement à la brigade de déminage, ou SHOCK WAVE est-il destiné à célébrer toutes ses professions au service du public pour lesquelles des travailleurs consciencieux risquent leur vie tous les jours ? Toujours est-il qu'à travers Cheung et son dévouement, c'est l'héroïsme quotidien qui est mis à l'honneur. Pour autant, ses conséquences ne sont pas passées sous silenc ![]() Et pour mettre en image le courage et l'abnégation, Yau et Lau ont mis les petits plats dans les grands. Ne pouvant bloquer plusieurs jours—et nuits—de suite un des tunnels menant de la péninsule à une des îles qui composent la région de Hong Kong, ils ont recréé grandeur nature un segment de tunnel afin d'y réaliser les scènes de prise d'otage, ainsi que quelques cascades automobiles. Cela n'en rend les séquences d'action que plus réalistes. Car dans l'ensemble, le souci de réalisme est resté présent à l'esprit du réalisateur. Cela vire parfois à l'explication scolaire, comme cette scène de présentation du métier de démineur et des différents explosifs auxquels ils sont confrontés, à laquelle fera écho celle du sauvetage de la fiancée. La caméra navigue entre des plans larges en extérieur et des cadrages plus intimistes dans les lieux clos. Elle est même parfois au ras du sol dans le tunnel pour faire naître la sensation d'écrasement. Aucune surprise ici dans la mise en scène, la caméra nous montre toujours ce que l'on doit voir et rien ne se passe hors champs. Il ne manquerait plus qu'on rate une action dans un film d'action. Ça crie, ça explose, ça course-poursuit en voiture dans les rues de Hong Kong, ça se prend la tête devant une bombe dont la minuterie s'égraine—peu de temps morts dans cette superproduction asiatique qui aurait mérité un traitement plus approfondi de ses personnages. Mais ne boudons pas notre plaisir quand notre cœur—et la pellicule—fait boum !
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