ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 1964 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Spider Baby | |||||||
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![]() De riches (?) héritiers, accompagnés de leur avocat, comptent bien récupérer une vieille bicoque paumée. Elle est habitée par d'étranges membres de leur famille. Cette bande de joyeux drilles ![]() SPIDER BABY débute très fort avec sa chanson interprétée par un Lon Chaney Jr déchaîné, elle illustre un générique sous forme de cartoon à la Hannah-Barbera ; dès lors, le spectateur devine qu'il ne va pas visionner un film « lambda ». Et ça continue avec la scène d'ouverture durant laquelle un médecin (à l'image de nombreux films « éducatifs » des 50's) évoque le syndrome « Merrye » qui divise la communauté scientifique. Un syndrome dégénérescent et initiateur de comportements violents qui porte, bien sûr, le nom de la famille d'adorables psychopathes que nous présente Jack Hill. Une fratrie qui sait s'amuser à l'image des deux filles qui pratiquent un jeu innocent avec le facteur pour finir par le tuer... ah les mômes, comme le dis ![]() Cette galerie de freaks renvoie bien évidemment au cinéma de Tod Browning, plus particulièrement grâce à la photographie parfois très expressionniste d'Alfred Taylor (coïncidence savoureuse, il terminera sa carrière en 1988 avec un autre film malade du bulbe, KILLER KLOWNS FROM OUTER SPACE des frères Chiodo). Mais SPIDER BABY n'est pas qu'un savant mélange entre FREAKS (1915) et THE ADDAMS FAMILY (1964), c'est aussi une œuvre foncièrement novatrice qui influencera grandement Tobe Hooper pour son MASSACRE A LA TRONCONNEUSE (1974) et, bien évidemment, Rob Zombie pour le génial diptyque composé de LA MAISON DES 1000 MORTS (2003) et THE DEVIL'S REJECTS (2005). La filiation est encore plus évidente lorsque l'on sait que l'emblématique Captain Spaulding, antihéros ![]() Le reste du casting mené de main de maître par Hill, dont tous les professionnels s'accordent à louer les qualités de directeur d'acteur, est à l'avenant. Lon Chaney Jr livre sa dernière grande composition (avant d'être malmené par Al Adamson dans quelques nanars imbuvables), il est à la fois hilarant et inquiétant dans ce rôle de chef de famille presque débonnaire. Fils de la légende hollywoodienne que l'on surnomma l'homme aux 1000 visages, Lon Chaney Jr trouve ici un personnage à sa mesure avec, au détour d'une scène, un petit hommage à Larry Talbot le lycanthrope qui fit sa gloire (LE LOUP-GAROU de Georges Waggner-1941). La performance de feue Jill Banner, âgée de 18 ans lors du tournage, est bluffante, plus particulièrement lorsqu'elle croit se transformer en araignée (d'où le titre). Beverly Washburn, aujourd'hui spécialiste des séries télés US, qui interprète ici une petite princesse manipulatrice (tiens donc, un peu comme Sheri Moon zombie dans les deux premières pelloches de son veinard de mari), est également très impressionnante. Bien sûr le film n'est pas exempt de défauts mineurs. Ainsi, quelques dialogues à rallonge trahissent un Jack Hill scénariste qui s'amuse à faire surjouer ses acteurs. SPIDER BABY connaît également quelques baisses de rythme mais en regard de son budget ridicule cela est fort compréhensible. Cette farce macabre et malsaine constitue un long métrage singulier qui, lors de sa sortie, en surprit plus d'un d'où son statut immédiat de film culte grandement mérité. Quelques années plus tard, en 1973, Jack Hill allait révolutionner le cinéma d'exploitation US avec COFFY LA PANTHERE NOIRE DE HARLEM, mais ceci est une autre histoire...
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Spider Baby | DVD Zone 1 | 21.45 € |
Spider Baby | DVD Zone 2 | 11 € |