ORIGINE Japon | ![]() |
ANNEE 2005 | |
REALISATION
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Critique Stormy Night | |||||||
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![]() Film pour enfant, STORMY NIGHT s'attaque aux préjugés et aux dogmes manichéens. S'il ![]() Gabu, le loup, et Mei, l'agneau, sont ennemis depuis la nuit des temps. Tout semble les opposer. En réalité, seul leur rôle dans la chaîne alimentaire les sépare. Ce rôle qui fait de l'agneau la proie du loup devra amener Mei à accepter Gabu tel qu'il est là et à apprendre à ne pas juger son nouvel ami qui doit bien se nourrir d'une façon ou d'une autre. A l'inverse, Gabu doit s'astreindre à contrôler ses instincts et à mesurer la valeur du sacrifice que représente la mort d'un animal afin de lui permettre de vivre. Ainsi résulte une amitié qui va rapidement se heurter aux considérations des autres membres qui forment le clan de chacun d'eux. Plutôt que de faire l'effort de lutter contre cette forme de soumission qui a tr ![]() Après avoir essayé sans succès de manipuler ces deux marginaux en leur faisant entendre raison, les deux communautés vont comprendre le danger que représente ce comportement qu'ils jugent aberrant. Et ils vont décider de purement et simplement supprimer ces deux êtres qui risquent de faire sombrer l'ordre des choses dans lequel chacun se complait. STORMY NIGHT est une très belle fable qui cherche à mettre en valeur une certaine forme d'individualisme. Pas celle, capitaliste, qui vise à soumettre son semblable pour s'agrandir, mais celle qui co ![]() Si STORMY NIGHT est un film pour enfants, il s'avère tout à fait recommandable pour des adultes. Le message est dit clairement, mais avec beaucoup de subtilité. Les deux personnages ne sont jamais dépeints de manière simpliste et manichéenne. Gabu refuse de se nourrir de Mei, mais doit bien trouver sa viande ailleurs. De même, Mei doit accepter l'idée que Gabu se nourrisse de ses amis. Cette profondeur à tous les niveaux du film entraîne de nouvelles réflexions et confère une grande solidité à STORMY NIGHT. En ce qui concerne l'aspect technique, le film se révèle en revanche assez inégal. Le début, et en particulier la rencontre dans la grange de Gabu et Mei, est visuellement superbe. Malheureusement, la suite ne sera pas du même niveau avec une mise en couleur simpliste qui transpire la fabrication par ordinateur. Rien à voir avec du Miyasaki. On retrouve également cette simplicité au niveau de la trame scénaristique exempte de tout rebondissement ou surprise. Quoi qu'il en soit, ces critiques s'avèrent en réalité futiles en comparaison de la richesse du propos. Elle justifie à elle seule le visionnage du film, surtout pour ses enfants.
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